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Namuscla, médicament à prescription hospitalière et surveillance particulière

Publié le 21 septembre 2024
Par Marianne Maugez
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Bloqueur des canaux sodiques appartenant à la classe Ib des antiarythmiques, la mexilétine est indiquée dans le traitement symptomatique de la myotonie chez les adultes atteints de troubles myotoniques non dystrophiques. Depuis 2021, elle est aussi utilisée dans les myotonies dystrophiques dans le cadre d’une prescription compassionnelle.

RÈGLES GÉNÉRALES

 

Durée maximale de prescription : 1 an.

Première dispensation et renouvellements sur présentation d’une ordonnance hospitalière établie par tout prescripteur.

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Médicament nécessitant une surveillance particulière des patients. Aucune mention sur l’ordonnance des modalités de surveillance n’est imposée.


RISQUES SPÉCIFIQUES


Compte tenu de ses propriétés pharmacologiques (antiarythmique de classe Ib selon la classification de Vaughan Williams), la mexilétine peut entraîner des effets cardiaques tels que des arythmies ou une tachycardie qui justifient une surveillance particulière des patients.


MODALITÉS DE SURVEILLANCE


Avant le traitement

Évaluation cardiaque approfondie : électrocardiogramme (ECG), monitoring Holter et échocardiographie.

Bilan électrolytique à la recherche notamment d’une hypokaliémie, d’une hyperkaliémie ou d’une hypomagnésémie, qui peuvent augmenter les effets proarythmiques de la mexilétine et doivent être corrigées.



Au cours du traitement

Evaluation cardiaque par ECG dans les 48 heures qui suivent l’instauration du traitement puis au minimum tous les 2 ans chez les patients sans aucune anomalie cardiaque.

Chez les patients présentant des anomalies cardiaques, ECG avant et après toute hausse de posologie et évaluation cardiaque détaillée au minimum tous les ans.


VIGILANCE !

Prudence en cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée car la clairance de la mexilétine peut être diminuée avec pour conséquence une augmentation des concentrations plasmatiques, d’où un risque accru d’effets indésirables.

Les patients épileptiques doivent être surveillés, car la mexilétine peut accroître la fréquence des épisodes de crise.

Le tabagisme modifie la pharmacocinétique de la mexilétine, le patient doit donc informer le prescripteur s’il change ses habitudes.