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Le tramadol per os

Publié le 20 février 2021
Par Laura Quéré
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Analgésique opioïde à action centrale, le tramadol par voie orale (seul ou en association) est, depuis le 15 avril 2020, limité à une prescription maximale de 12 semaines.

Pour quelles indications ?

Traitement des douleurs modérées à sévère chez l’adulte, à partir de 12 ans (formes à libération prolongée, LP) ou dès 3 ans (solution buvable).

A quelles posologies et comment l’administrer ?

La dose s’adapte à l’intensité de la douleur et la sensibilité individuelle :

– chez l’adulte, en cas de douleur aiguë, la dose d’attaque est de 100 mg. Lors de douleur chronique, elle est de 50 ou 100 mg. Ces doses peuvent être suivies d’une prise de 50 ou 100 mg toutes les 4 à 6 heures ;

– pour les formes LP de 12 heures, la dose initiale est de 50 à 100 mg matin et soir (dès 12 ans). Pour les formes LP de 24 heures, la dose initiale est de 100 mg 1 fois par jour, à prendre de préférence en fin de journée. Les formes LP sont à avaler en entier (sans les mâcher) indépendamment des repas ;

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– pour la solution buvable (réservée à l’usage pédiatrique), la posologie habituelle par prise est de 1 mg/kg (soit 0,4 x poids en kg = nombre de gouttes par prise) à renouveler si nécessaire 3 à 4 fois par jour. La solution est à prendre avec un peu de liquide ou sur un morceau de sucre.

Quelles sont les principales contre-indications ?

Intoxications aiguës par l’alcool, les hypnotiques, les analgésiques, les opioïdes ou autres psychotropes, en association avec les inhibiteurs de la monoamine oxydase (Imao), en cas d’épilepsie non contrôlée ou dans le traitement de sevrage des toxicomanes.

Quelles sont les principales précautions d’emploi ?

• Le traitement doit être de courte durée et sous surveillance médicale stricte chez les patients dépendants aux opioïdes ou présentant des antécédents d’abus ou de dépendance.

• En cas d’arrêt du tramadol pris sur une longue période, réduire progressivement la dose afin d’éviter les symptômes de sevrage.

• L’utilisation concomitante avec des sédatifs ou autres dépresseurs centraux peut augmenter le risque de signes de dépression respiratoire et de sédation. Les patients métaboliseurs ultrarapides (via le CYP2D6) présentent un risque de survenue d’effets indésirables.

• Prudence en cas d’association aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, à la venlafaxine ou aux antidépresseurs tricycliques (risque majoré de syndrome sérotoninergique).