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DOPAGE : L’EPO fait déjà parler d’elle en ville

Publié le 22 octobre 2005
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Face à des remontées du terrain faisant état de ventes anormales d’EPO en officine dès cet été, les directions régionales de la Jeunesse et des Sports ont été sensibilisées en vue d’une surveillance accrue. Le ministère de la Santé, les caisses, la police et les douanes auraient été également avertis. « Nous savons que les milieux sportifs amateurs vont s’intéresser au produit, alerte un membre du Comité national olympique. Et en plus remboursé par la Sécu, peut-on entendre ! Là, on a un gros problème… »

Parallèlement, il nous a été confirmé la création d’un groupe de travail ordinal sur un système d’échanges d’informations surveillant les ventes de quelque 400 médicaments sensibles (psychotropes, hormones, anabolisants, Rivotril, EPO…), comme nous l’annoncions (voir Le Moniteur n° 2591). Les fournisseurs de l’officine surveilleront et signaleront les ventes qu’ils jugent anormalement élevées. La CNIL doit valider le système.

Des remontées d’officinaux, clients de l’OCP en l’occurrence, font état de courriers récents du répartiteur les mettant en garde vis-à-vis de volumes de ventes élevés dans leurs officines : « En vertu de l’article R. 5015-10 du Code de la santé publique […] nous sommes amenés à contrôler régulièrement les ventes, et ce, plus particulièrement encore, sur des produits dits « sensibles » », indique la lettre. L’OCP affirme que ces courriers ne sont pas liés à la commission créée par l’Ordre et existent depuis plusieurs années. Dans un but de santé publique mais aussi pour limiter sa responsabilité en cas de problème.

Il faut savoir que des données nominatives peuvent déjà être fournies aux inspecteurs qui en font la demande. Reste à déterminer à partir de quels seuils les ventes sont jugées anormales.

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