- Accueil ›
- Thérapeutique ›
- Médicaments ›
- Fiches médicaments ›
- Dans l’hépatite C chronique
Dans l’hépatite C chronique
Et de six ! Après Epclusa, Harvoni, Maviret, Sovaldi et Vosevi, Zepatier (elbasvir et grazoprévir) arrive en officine pour éradiquer le virus de l’hépatite C.
INDICATIONS
Traitement de l’infection chronique par le virus de l’hépatite C (génotype 1 et 4) chez les adultes. L’efficacité de Zepatier dans le traitement de l’infection par les génotypes 2, 3, 5 et 6 du VHC n’a pas été démontrée.
POSOLOGIE
La dose recommandée est de un comprimé par jour, que le patient ait ou non une cirrhose compensée. Le comprimé peut être pris indifféremment au cours ou en dehors des repas.
La durée du traitement est de 12 semaines, à l’exception des patients de génotype 1a ayant un taux d’ARN-VHC initial > 800 000 UI/ml et/ou certains polymorphismes spécifiques de la NS5A et des patients de génotype 4 ayant un taux d’ARN-VHC initial > 800 000 UI/ml, pour lesquels l’adjonction de ribavirine et une prolongation de la durée de traitement à 16 semaines sont recommandées.
CONTRE-INDICATIONS
Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients. Zepatier contient du lactose.
Insuffisance hépatique modérée ou sévère.
GROSSESSE ET ALLAITEMENT
Zepatier ne doit être utilisé chez la femme enceinte que si le bénéfice potentiel pour la mère justifie le risque potentiel pour le foetus.
En cas d’association à la ribavirine, les patientes en âge de procréer ou leurs partenaires masculins doivent utiliser une méthode contraceptive efficace pendant le traitement et pendant les 4 mois qui suivent son arrêt. Les patients masculins ou leurs partenaires féminines en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement par ribavirine et pendant les 7 mois qui suivent son arrêt.
L’allaitement sera arrêté pendant le traitement.
EFFETS INDÉSIRABLES
Une fatigue ou des céphalées sont très souvent constatées pendant le traitement.
Une diminution de l’appétit, une insomnie, de l’anxiété, des étourdissements, des nausées, des troubles digestifs, un prurit, une arthralgie ou des myalgies sont également fréquents.
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
La co-administration avec des inhibiteurs du polypeptide 1b transportant des anions organiques (OATP1B) comme la rifampicine, l’atazanavir, le darunavir, le lopinavir, le saquinavir, le cobicistat ou la ciclosporine est contre-indiquée (risque d’augmentation significative des concentrations plasmatiques de grazoprévir).
Contre-indication également avec les inducteurs du CYP3A ou de la P-gp (phénytoïne, carbamazépine, efavirenz, modafinil, millepertuis, etc.), en raison du risque de diminution de l’effet thérapeutique de Zepatier.
L’administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A n’est pas recommandée (augmentation des concentrations plasmatiques des antiviraux).
La dose d’atorvastatine, de fluvastatine ou de simvastatine co-administrée ne doit pas dépasser 20 mg par jour ; celle de rosuvastatine, 10 mg par jour (augmentation potentielle des concentrations de statines).
SURVEILLANCE PARTICULIÈRE
Dépistage du VHB avant le début du traitement, car il y a un risque de réactivation du VHB.
Bilan hépatique avant l’initiation du traitement, à la 8e semaine de thérapie et lorsque l’état clinique le justifie. Pour les patients qui reçoivent 16 semaines de traitement, un bilan hépatique supplémentaire est réalisé à la 12e semaine de traitement.
Les patients doivent immédiatement consulter leur médecin en cas de fatigue, de faiblesse, de manque d’appétit, de nausées, de vomissements, d’ictère ou de selles décolorées.
Surveillance étroite de l’INR chez les patients traités par AVK.
DITES-LE AU PATIENT– Si des vomissements surviennent dans les 4 heures qui suivent la prise, un comprimé supplémentaire peut être administré jusqu’à 8 heures avant la prise de la dose suivante. Aucune autre dose n’est nécessaire en cas de vomissement plus de 4 heures après la prise.
– En cas d’oubli d’une dose, le patient doit prendre la dose oubliée dès que possible si moins de 16 heures se sont écoulées depuis le moment habituel de prise. Si l’oubli date de plus de 16 heures, attendre et prendre la dose suivante à l’heure habituelle.
Delphine Guilloux
L’HÉPATITE CEn France, près de 200 000 personnes seraient atteintes par une infection chronique du virus de l’hépatite C.
Qu’est-ce que c’est ?
L’hépatite C est une maladie virale dont la transmission se fait essentiellement par voie sanguine. Le mode de contamination le plus fréquent est la toxicomanie intraveineuse et nasale, les autres voies de transmission (sexuelle, materno-fœtale lors de l’accouchement ou exposition accidentelle au sang) étant plus rares. En dehors de ces comportements, différents facteurs de risque sont identifiés : pays d’origine dont la prévalence du virus de l’hépatite C est forte, infection par le VIH et précarité sociale. L’infection aiguë, le plus souvent asymptomatique, évolue soit vers une guérison spontanée dans un délai de 6 mois (15 à 35 % des cas), soit vers la chronicité (65 à 85 % des cas). L’infection chronique se manifeste par des symptômes hépatiques allant de la fibrose à la cirrhose, avec un risque de cirrhose compris entre 15 et 30 % après 20 ans d’évolution de la maladie, et par des symptômes extra-hépatiques (fatigue, syndrome sec, etc.).
Quels sont les différents génotypes du VHC ?
Le virus de l’hépatite C, dont le génome est un ARN, présente une grande variabilité génétique. Les fréquences des 7 génotypes majeurs identifiés varient en fonction de la localisation géographique. En France, les génotypes 1a et 1b sont les plus fréquents, représentant 61 % des cas. Le génotype 3 qui concerne 19 % des patients en France est associé à un risque plus élevé de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. Les autres génotypes, 2 (9 %), 4, (9 %), 5 (2 %) et 6 (moins de 1 %), sont plus rares en France.
FICHE TECHNIQUEElbasvir 50 mg et grazoprévir 100 mg pour un comprimé pelliculé ovale et beige, boîte de 28 : 7 277,12 €, remb. SS à 100 %, AMM : 34009 300 617 0 1
MSD : 01 80 46 40 00
Les prix sont mentionnés hors honoraires de dispensation.
L’AVIS DE LA HAS• Service médical rendu important
• Amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV)
• Population cible estimée à environ 40 000 personnes
DÉLIVRANCE• Liste I
• Prescription hospitalière, réservée aux spécialistes en gastro-entérologie et hépatologie, en médecine interne ou en infectiologie
- Tramadol et codéine : les points clés de l’ordonnance numérique sécurisée
- Analogues du GLP-1 : le conseil constitutionnel impose au médecin d’informer de la non-prise en charge
- Petit récap des nouvelles règles sur le tramadol et la codéine au 1er mars 2025
- Rupture de stock de Iopidine : par quoi le remplacer ?
- Quétiapine : pas de retour à la normale avant l’automne
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)