Crestor

La rosuvastatine vient d’être commercialisée sous le nom de Crestor. Elle s’ajoute dans la classe des inhibiteurs de l’HMG-CoA-réductase à l’atorvastatine, la fluvastatine, la pravastatine et la simvastatine. La cérivastatine a disparu depuis 2001, à cause de sa toxicité musculaire.

Disponible sous deux dosages (10 ou 20 mg), Crestor est indiqué dans les hypercholestérolémies pures ou les dyslipidémies mixtes en complément d’un régime lorsque la réponse au régime et aux traitements non pharmacologiques n’est pas suffisante. Cette statine est également indiquée en cas d’hypercholestérolémie familiale homozygote en complément d’un régime et d’autres traitements hypolipémiants, ou lorsque ces traitements ne sont pas appropriés. Cependant, la prescription de Crestor est prise en charge uniquement si elle concerne un patient qui n’a pas atteint les objectifs de réduction du LDL-cholestérol recommandés par l’Afssaps, malgré un traitement conduit à dose optimale avec une des quatre statines disponibles en France. Dans le cadre d’un traitement pour une hypercholestérolémie pure ou une dyslipidémie mixte, le remboursement n’intervient que si la posologie quotidienne n’est pas supérieure à 20 mg.

Parmi les effets indésirables les plus fréquents de Crestor, figurent des céphalées, des vertiges, de la constipation, des nausées, des douleurs abdominales, une asthénie et des myalgies, effets de classe. Une élévation des CPK est aussi possible, le plus souvent bénigne et asymptomatique. Un retentissement sur la fonction rénale est possible lorsque la rosuvastatine est prescrite à fortes doses (dès 40 mg par jour), d’où la recommandation d’un suivi rénal régulier pour ces patients.

Peu d’interactions médicamenteuses sont attendues : la rosuvastatine n’inhibe, ni n’induit le cytochrome P450. Cependant son association au gemfibrozil est déconseillée. Une surveillance de l’INR est préconisée en cas de prise concomitante d’une antivitamine K. L’administration d’un antiacide doit intervenir 2 heures après la prise de Crestor.

– En pratique : Crestor s’administre à n’importe quel moment de la journée. Lors de l’initiation du traitement, la dose recommandée est de 10 mg par jour. Au bout de 4 semaines, elle peut être augmentée à 20 mg par jour.

La posologie quotidienne de 40 mg en deux prises est réservée aux hypercholestérolémies sévères avec un risque cardiovasculaire important.

FICHE TECHNIQUE

Liste I, remb. SS à 65 %, code ATC : C10AA07.

– Rosuvastatine 10 mg pour un comprimé pelliculé rose.

Boîte de 28 comprimés, 27,45 Euro(s), AMM : 362 070.8.

– Rosuvastatine 20 mg pour un comprimé pelliculé rose.

Boîte de 28 comprimés, 41,46 Euro(s), AMM : 362 074.3.

AstraZeneca : 01 41 29 40 00.

Attention !

L’usage de Crestor est contre-indiqué en cas d’affection hépatique évolutive, y compris les élévations inexpliquées et prolongées des transaminases ou toute augmentation des transaminases au-dessus de 3 fois la limite supérieure de la normale, d’insuffisance rénale sévère, de myopathie, chez la femme enceinte ou qui allaite ainsi que chez les patientes en âge de procréer qui ne suivent pas de contraception. La découverte d’une grossesse sous Crestor conduit à l’arrêt du traitement.

Enfin, l’association de Crestor avec la ciclosporine est contre-indiquée.