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Acomplia Rimonabant

Publié le 7 avril 2007
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Le très attendu Acomplia arrive enfin dans les rayons de l’officine. Non sans précautions afin d’éviter toute dérive à propos de son utilisation pour perdre du poids. D’abord, l’autorisation de mise sur le marché réserve son emploi uniquement aux patients obèses (IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2) ou en surpoids (IMC supérieur à 27 kg/m2) présentant des facteurs de risque associés comme le diabète de type 2 ou une dyslipidémie. Acomplia doit être prescrit en association à un régime modérément hypocalorique et à la pratique d’une activité physique.

Médicament d’exception, tous les médecins peuvent le prescrire et son remboursement est restreint aux seuls patients obèses (IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2) et diabétiques de type 2, insuffisamment contrôlés par une monothérapie par metformine ou sulfamide et dont le taux d’HbA1c (hémoglobine glyquée) est compris entre 6,5 et 10 %, sous réserve qu’Acomplia soit prescrit sur une ordonnance de médicament d’exception.

Quelques kilos perdus et un meilleur métabolisme glucidolipidique

Acomplia contient une molécule inédite à l’officine : le rimonabant. Il s’agit d’un antagoniste sélectif des récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1). Présents dans le cerveau, le foie et le tissu adipeux, ceux-ci interviennent dans le contrôle de la prise alimentaire, du métabolisme et du stockage énergétique. Le rimonabant réduit les effets de l’hyperactivation des récepteurs CB1, ce qui aboutit à une réduction du poids (de l’ordre 5 à 6 kg en 1 an) et du périmètre abdominal ainsi qu’à une amélioration du métabolisme glucidolipidique (abaissement du taux d’HbA1c, augmentation du HDL-cholestérol et diminution des triglycérides).

Les effets indésirables les plus fréquents (plus de 10 % de cas) sont les infections des voies aériennes hautes et des nausées. Surviennent fréquemment (entre 1 et 10 %) de l’anxiété, des insomnies, des troubles dépressifs, des troubles de l’humeur, des vertiges, des diarrhées, des vomissements, de l’asthénie ou des troubles musculosquelettiques…

Prudence avec les inhibiteurs enzymatiques !

Acomplia ne doit pas être prescrit en présence d’une maladie psychiatrique grave non contrôlée, en association à un traitement antidépresseur, chez la femme enceinte ou qui allaite, chez un enfant ou un adolescent, en présence d’une insuffisance rénale ou hépatique sévère. Il peut être utilisé avec prudence au-delà de 75 ans, chez un insuffisant hépatique modéré et chez un patient épileptique. Prudence en cas d’association à un inhibiteur puissant du cytochrome P4503A4 (kétoconazole, itraconazole, ritonavir, télithromycine, clarithromycine…) !

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La posologie : avaler avec un verre d’eau un comprimé chaque matin avant le petit déjeuner.

FICHE TECHNIQUE

Médicament d’exception.

Rimonabant 20 mg pour un comprimé pelliculé blanc.

Boîte de 28 comprimés pelliculés, liste I, remb. SS à 35 % sous certaines conditions, 71,63 Û,

AMM : 376 700.9, code ATC : pas encore défini.

DITES-LE AU PATIENT

Expliquer les bénéfices d’une activité physique quotidienne et d’intensité modérée.

Ne pas sauter de repas, ne pas grignoter entre les repas. Eviter de manger trop vite.

Prudence au volant : possibilité de vertiges.

REPÈRES

Premier et seul antagoniste des récepteurs cannabinoïdes de type 1.

Service médical rendu modéré chez les patients obèses et diabétiques de type 2 (ciblés dans l’indication remboursée).

Amélioration du service médical rendu mineure (niveau 4) pour les patients obèses et diabétiques de type 2 (ciblés dans l’indication remboursée).

Population cible : 155 000 à 177 000 patients concernés par l’indication remboursée.