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TULINOVET® 100 mg/mL
Date de la dernière mise à jour :
DMV 2016
Solution injectable à base de tulathromycine pour bovins, ovins et porcins
TULINOVET® 100 mg/mL
Source : RCP du 11/02/2022
Composition qualitative et quantitative
Solution injectable.Un mL contient :• Substance(s) active(s) :TULATHROMYCINE : 100 mg• Excipient(s) :Monothioglycerol : 5 mgSolution incolore à légèrement jaune ou légèrement brune.Informations pharmacologiques ou immunologiques
Groupe pharmacothérapeutique : Antibactériens à usage systémique, Macrolides.Code ATCvet : QJ01FA94.• Propriétés pharmacodynamiques :- La tulathromycine est un antibiotique semi-synthétique de la famille des macrolides, issue d’un processus de fermentation. Elle se différencie de beaucoup d’autres macrolides par sa longue durée d’activité qui est en partie due à ses 3 groupes aminés, c’est pourquoi elle fait partie de la sous-classe des triamilides.- Les macrolides sont des antibiotiques qui ont une activité bactériostatique, ils inhibent la biosynthèse des protéines grâce à leur liaison sélective à l’ARN du ribosome bactérien. Ils agissent en stimulant la dissociation du peptidyl-ARNt et du ribosome pendant le processus de translocation.- La tulathromycine a une activité in vitro sur Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida, Histophilus somni et Mycoplasma bovis, et sur Actinobacillus pleuropneumoniae, Pasteurella multocida, Mycoplasma hyopneumoniae, Haemophilus parasuis et Bordetella bronchiseptica, les bactéries pathogènes le plus fréquemment rencontrées dans les pathologies respiratoires bovines et porcines respectivement. Une augmentation minime des valeurs de Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) a été observée pour certains isolats de Histophilus somni et Actinobacillus pleuropneumoniae. L’activité in vitro contre Dichelobacter nodosus (virulent), le pathogène bactérien le plus fréquemment associé à la pododermatite infectieuse (piétin) chez les ovins, a été démontrée.- La tulathromycine a aussi une activité in vitro contre Moraxella bovis, qui est le pathogène bactérien le plus fréquemment associé à la kératoconjonctivite infectieuse bovine (KCIB).Le CLSI (Clinical and Laboratory Standards Institute) a déterminé les seuils cliniques pour la tulathromycine vis-à-vis de M. haemolytica, P. multocida, et H. somni d’origine respiratoire bovine, et vis-à-vis de P.multocida et B. bronchiseptica d’origine respiratoire porcine, comme ≤16 μg/mL « sensible » et ≥ 64 μg/mL « résistant ». Pour A. pleuropneumoniae d’origine respiratoire porcine, le seuil clinique sensible est déterminé comme ≤64 µg/mL. Le CLSI a également publié des concentrations critiques cliniques pour la tulathromycine basées sur la méthode de diffusion sur disque (document CLSI VET08, 4e édition, 2018). Aucune concentration critique clinique n’est disponible pour H. parasuis. Ni l’EUCAST, ni le CLSI n’ont développé de méthode standard pour tester la sensibilité des agents antibactériens vis-à-vis des espèces de mycoplasmes vétérinaires et donc aucun critère d’interprétation n’a été déterminé.- La résistance aux macrolides peut se développer par des mutations dans les gènes codant pour l’ARN ribosomique (ARNr) ou certaines protéines ribosomiques; par modification enzymatique (méthylation) du site cible de l’ARNr 23S, donnant généralement des résistances croisées avec les lincosamides et les streptogramines du groupe B (résistance MLSB) par inactivation enzymatique ou par efflux des macrolides.La résistance MLSB peut être constitutive ou inductible. La résistance peut être chromosomique ou plasmidique et être transférable si elle est associée à des transposons,des plasmides, des éléments intégratifs et conjugatifs. De plus, la plasticité du génome de Mycoplasma est renforcée par le transfert horizontal de gros fragments chromosomiques.- En plus de ses propriétés antimicrobiennes, la tulathromycine a montré des actions immunomodulatrices et anti-inflammatoires dans des études expérimentales. Dans les cellules polynucléaires neutrophiles (PNN) des bovins et des porcins, la tulathromycine favorise l’apoptose (mort cellulaire programmée) et la clairance des cellules apoptotiques par les macrophages. Cela induit une diminution de la production des leucotriènes B4 et CXCL8 médiateurs pro-inflammatoires, ainsi que la production d’un médiateur lipidique, la lipoxine A4, qui a favorise la résolution de l’inflammation.• Propriétés pharmacocinétiques :— Chez les bovins, le profil pharmacocinétique de la tulathromycine suite à une administration unique souscutanée d’une dose de 2,5 mg/kg de poids vif se caractérise par une absorption rapide et importante suivie d’une large distribution et d’une lente élimination. La concentration plasmatique maximale (Cmax) est d’environ 0,5 µg/mL et est atteinte environ 30 minutes après l’administration (Tmax).La concentration de tulathromycine dans les poumons est considérablement plus élevée que dans le plasma. Une grande accumulation de la tulathromycine dans les neutrophiles et les macrophages alvéolaires a été très clairement démontrée. Cependant, la concentration de la tulathromycine in vivo au site d’infection du poumon n’est pas connue. Les pics de concentration sont suivis par une diminution lente de l’exposition systémique avec une demi-vie (T1/2) d’élimination apparente de 90 heures dans le plasma. La liaison aux protéines plasmatiques est faible, approximativement 40 %. Le volume de distribution à l’état d’équilibre (VSS) déterminé après administration intraveineuse est de 11 L/kg. La biodisponibilité de la tulathromycine après administration sous-cutanée chez les bovins est approximativement de 90 %.— Chez les porcins, le profil pharmacocinétique de la tulathromycine suite à une administration unique intramusculaire d’une dose de 2,5 mg/kg se caractérise aussi par une absorption rapide et importante suivie d’une large distribution et d’une lente élimination. La concentration plasmatique maximale (Cmax) est d’environ 0,6 µg/mL et est atteinte environ 30 minutes après l’administration (Tmax).La concentration de tulathromycine dans les poumons est considérablement plus élevée que dans le plasma.Une grande accumulation de la tulathromycine dans les neutrophiles et les macrophages alvéolaires a été très clairement démontrée. Cependant, la concentration de la tulathromycine in vivo au site d’infection du poumon n’est pas connue. Les pics de concentration sont suivis par une diminution lente de l’exposition systémique avec une demi-vie (T1/2) d’élimination apparente de 91 heures dans le plasma. La liaison aux protéines plasmatiques est faible, approximativement 40 %. Le volume de distribution à l’état d’équilibre (VSS)déterminé après administration intraveineuse est de 13,2 L/kg. La biodisponibilité de la tulathromycine après administration intramusculaire chez les porcins est approximativement de 88 %.— Chez les ovins, lors d’une administration unique de tulathromycine par voie intramusculaire à la dose de 2,5 mg/kg, une concentration plasmatique maximale (Cmax) de 1,19 μg/mL a été obtenue en 15 minutes environ (Tmax) suivant l’administration avec une demi-vie d’élimination (T1/2) de 69,7 heures. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques était environ de 60-75%. Le volume de distribution à l’état d’équilibre (Vss) après administration intraveineuse était de 31,7 L/kg. La biodisponibilité de la tulathromycine après administration intramusculaire était de 100 % chez les ovins.Indications pour chaque espèce cible
• Bovins :- Traitement et métaphylaxie des pathologies respiratoires bovines (PRB) associées à Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida, Histophilus somni et Mycoplasma bovis sensibles à la tulathromycine. La présence de la pathologie dans le troupeau doit être établie avant de mettre en place le traitement métaphylactique.- Traitement de la kératoconjonctivite infectieuse bovine (KCIB) associée à Moraxella bovis sensible à la tulathromycine.• Porcins :Traitement et métaphylaxie des pathologies respiratoires porcines (PRP) dues à Actinobacillus pleuropneumoniae, Pasteurella multocida, Mycoplasma hyopneumoniae, Haemophilus parasuis et Bordetella bronchiseptica sensibles à la tulathromycine. La présence de la pathologie dans le groupe doit être établie avant d’utiliser le produit. Le médicament vétérinaire ne doit être utilisé que si l'on s'attend à ce que les animaux développent la maladie dans les 2–3 jours suivants.• Ovins :Traitement des stades précoces de la pododermatite infectieuse (piétin) due à Dichelobacter nodosus virulent nécessitant un traitement systémique.Administration et posologie
Voie sous-cutanée (bovins) ou intramusculaire (ovins et porcins).• BovinsVoie sous-cutanée.Une injection unique par voie sous-cutanée de 2,5 mg de tulathromycine/kg de poids vif (équivalent à 1 mL/40 kg de poids vif).Pour le traitement de bovins pesant plus de 300 kg de poids vif, diviser la dose de manière à ne pas injecter plus de 7,5 ml au même site d’administration.• PorcinsVoie intramusculaire.Une injection unique par voie intramusculaire de 2,5 mg de tulathromycine/kg de poids vif (équivalent à 1 mL/40 kg de poids vif) dans le cou.Pour le traitement de porcins pesant plus de 80 kg de poids vif, diviser la dose de manière à ne pas injecter plus de 2 mL au même site d’administration.Pour les maladies respiratoires, il est recommandé de traiter les animaux aux stades précoces de la maladie et d’évaluer la réponse au traitement dans les 48 heures suivant l’injection. Si les signes cliniques respiratoires persistent ou s’aggravent, ou en cas de rechute, le traitement doit être changé en utilisant un autre antibiotique et poursuivi jusqu’à ce que les signes cliniques disparaissent.• OvinsVoie intramusculaire.Une injection unique par voie intramusculaire de 2,5 mg de tulathromycine/ kg de poids vif (équivalent à 1 mL/40 kg de poids vif) dans le cou.Pour s’assurer d’un dosage correct, le poids de l’animal doit être déterminé aussi précisément que possible pour éviter un sous-dosage.Pour les flacons multi-doses, il est recommandé d’utiliser une aiguille pour ponction ou une seringue multidose afin de limiter le nombre de percements du bouchon. Le bouchon des flacons de 25, 50 et 100 mL peut être percé jusqu’à 20 fois. Le bouchon des flacons de 250 mL peut être percé jusqu’à 25 fois.Contre-indications
Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité aux antibiotiques macrolides ou à l’un des excipients.Effets indésirables
— L’administration sous-cutanée du médicament vétérinaire chez les bovins provoque fréquemment une douleur transitoire et des gonflements au site d’injection pouvant persister jusqu’à 30 jours. Ces réactions n’ont pas été observées chez les porcins ou les ovins après administration intramusculaire.— Les réactions pathomorphologiques au site d’injection (comprenant des signes réversibles de congestion, d’œdème, de fibrose et d’hémorragie) sont très fréquentes approximativement 30 jours après l’injection chez les bovins et les porcins.— Chez les ovins, des signes transitoires d’inconfort (tremblements de tête, grattage du site d’injection, marche en arrière) sont très fréquents après une injection intramusculaire. Ces signes disparaissent en quelques minutes.Mises en garde et Précautions d'emploi
• Mises en garde particulières à chaque espèce cible :Une résistance croisée se produit avec d’autres macrolides. Ne pas administrer simultanément avec d’autres antimicrobiens ayant un mode d’action similaire, tels que les macrolides ou les lincosamides.Ovins :- L’efficacité du traitement antibiotique du piétin peut être réduite par d’autres facteurs tels qu’un environnement humide, ainsi qu’une conduite d’élevage inappropriée. Le traitement du piétin devrait donc être entrepris conjointement avec d’autres mesures de gestion du groupe, comme par exemple la mise à disposition d’un environnement sec.- Le traitement antibiotique d’un piétin bénin n’est pas considéré comme approprié. La tulathromycine a montré une efficacité limitée chez les ovins présentant des signes cliniques sévères ou un piétin chronique, et ne devrait donc être administrée qu’à un stade précoce de piétin. • Précautions particulières d'emploi chez l'animal :- L’utilisation du produit médical vétérinaire doit être fondée sur des tests de sensibilité des bactéries isolées à partir des animaux.- En cas d’impossibilité, le traitement doit être déterminé à partir des données épidémiologiques locales (au niveau régional ou sur l'exploitation) concernant la sensibilité des bactéries cibles.- L’utilisation du produit doit prendre en compte les politiques officielles et locales d’utilisation des antibiotiques.- L’utilisation du produit dérogeant aux instructions fournies dans le RCP peut accroître la prévalence de bactéries résistantes à la tulathromycine et peut réduire l’efficacité du traitement par d’autres macrolides, en raison du potentiel de résistance croisée.- Si une réaction d’hypersensibilité apparaît, administrer immédiatement un traitement approprié.• Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le médicament vétérinaire aux animaux :- La tulathromycine est irritante pour les yeux. En cas d’exposition accidentelle des yeux, les rincer abondamment avec de l’eau propre.- La tulathromycine peut entraîner une sensibilisation par contact cutané entraîant, par exemple, une rougeur de la peau (érythème) et/ou une dermatite. En cas d’exposition accidentelle de la peau, la nettoyer immédiatement avec de l’eau et du savon.- Se laver les mains après usage.- En cas d’auto-injection accidentelle, demandez immédiatement conseil à un médecin et montrez-lui la notice ou l’étiquette.- En cas de suspicion de réaction d’hypersensibilité après exposition accidentelle (déterminée, par exemple, par des démangeaisons, des difficultés à respirer, une urticaire, un gonflement du visage, des nausées, des vomissements), un traitement approprié doit être administré. Demandez immédiatement conseil à un médecin et montrez-lui la notice ou l’étiquette.• Utilisation en cas de gestation, de lactation ou de ponte :Les études de laboratoire sur les rats et les lapins n’ont pas mis en évidence d’effet tératogéne, foetotoxique ou maternotoxique. L’innocuité du médicament vétérinaire n’a pas été établie en cas de gestation et de lactation. L’utilisation ne doit se faire qu’après évaluation du rapport bénéfice/risque établie par le vétérinaire responsable.• Interactions médicamenteuses et autres formes d'interactions :Aucune connue.• Surdosage (symptômes, conduite d'urgence, antidotes), si nécessaire :- Chez les bovins, à des posologies 3, 5 ou 10 fois supérieures à la dose recommandée, des signes transitoires attribués à une gêne au site d’injection ont été observés, notamment une agitation, des mouvements de tête, du grattage du sol et une diminution de la consommation alimentaire de courte durée. Une légère dégénérescence du myocarde a été observée chez les bovins ayant reçu 5 à 6 fois la dose recommandée.- Chez les porcelets d’environ 10 kg ayant reçu 3 ou 5 fois la dose thérapeutique, des signes transitoires attribués à une gêne au site d’injection ont été observés, notamment une vocalisation excessive et une agitation. Dans le cas d’une injection dans la patte postérieure, une boiterie a été observée.- Chez les agneaux (âgés d’environ 6 semaines), à des dosages de 3 ou 5 fois la dose recommandée, des signes transitoires attribués à une gêne au point d’injection ont été observés, dont marche en arrière, tremblements de la tête, grattage du site d’injection, couchés et relevés, bêlements.Temps d'attente
— Bovins :Viande et abats : 22 jours.Lait : Ne pas utiliser chez les animaux producteurs de lait destiné à la consommation humaine.Ne pas utiliser chez les animaux gestants dont le lait est destiné à la consommation humaine au cours des 2 mois précédant la mise bas.— Porcins :Viande et abats : 13 jours.— Ovins :Viande et abats : 16 jours.Lait : Ne pas utiliser chez les animaux producteurs de lait destiné à la consommation humaine.Ne pas utiliser chez les animaux gestants dont le lait est destiné à la consommation humaine au cours des 2 mois précédant la mise bas.Catégorie
Liste I.A ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans.Données pharmaceutiques
• Incompatibilités majeures :En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament vétérinaire ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments vétérinaires.• Durée de conservation :Durée de conservation du médicament vétérinaire tel que conditionné pour la vente : 2 ans.Durée de conservation après première ouverture du conditionnement primaire : 28 jours.• Précautions particulières de conservation :Conserver à une température inférieure à 30°C.• Précautions particulières à prendre lors de l'élimination de médicaments vétérinaires non utilisés ou de déchets dérivés de l'utilisation de ces médicaments :Tous médicaments vétérinaires non utilisés ou dérivés de ces médicaments doivent être éliminés conformément aux exigences locales.Présentation(s)
Boîte de 1 flacon de 25 mL
Autorisation Européenne EU/2/20/257/001 du 16/09/20
GTIN 05420041502977
Boîte de 1 flacon de 50 mL
Autorisation Européenne EU/2/20/257/002 du 16/09/20
GTIN 05420041502984
Boîte de 1 flacon de 100 mL
Autorisation Européenne EU/2/20/257/003 du 16/09/20
GTIN 05420041502991
Boîte de 1 flacon de 250 mL
Autorisation Européenne EU/2/20/257/004 du 16/09/20
GTIN 05420041503004
Laboratoires BIOVÉ SAS, membre d'Inovet
3, rue de Lorraine62510 ARQUESTél. : 03.21.98.21.21 Fiche mise à jour le : 14/03/2023
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