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- Pensez-vous que l’on assistera à un déploiement massif de la dispensation à l’unité à court/moyen terme ?
Pensez-vous que l’on assistera à un déploiement massif de la dispensation à l’unité à court/moyen terme ?
NON
Sylvie de Graeve, titulaire d’une pharmacie de quartier à Muret (Haute-Garonne), emploie 9 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharma XV ; syndicat : FSPF.
Je suis opposée à la dispensation à l’unité dans notre système de santé actuel. Cela existe aux Etats-Unis, mais leur système est différent. Ce mode de dispensation prend un temps fou : il faut couper les blisters, photocopier le résumé des caractéristiques du produit, avoir le même numéro de lot, etc. De plus, la rémunération est très faible, 1 € par dispensation à l’unité jusqu’à 500 délivrances. Ce qui signifie que je travaille pour rien à partir de la 501e dispensation à l’unité… La solution pour les pénuries de médicaments est de libérer les stocks des industriels.
NON
Matthieu Penot, titulaire en milieu semi-rural à Rilhac-Rancon (Haute-Vienne), emploie 13 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Ca++Pharma ; syndicat : FSPF.
La question a le mérite d’être posée. La dispensation à l’unité est jouable, car elle existe dans d’autres pays, mais elle n’est ni adaptée à notre système de santé, ni à nos règles, ni à notre exercice. Par exemple, on nous demande de pratiquer la sérialisation, avec des sanctions en cas de refus, mais comment faire pour des médicaments « déblistérisés » ? Comment aussi assurer la traçabilité ? La dispensation à l’unité peut être intéressante en matière de consommation, cependant cela demande du temps.
NON
Isabelle Houis-Papin, titulaire d’une pharmacie de quartier à Orvault (Loire-Atlantique), emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Unipharm Pays de la Loire, groupe Apsara ; aucun syndicat.
J’espère que la dispensation à l’unité ne va pas se généraliser ! C’est ingérable pour une pharmacie comme la mienne. Je ne crois pas non plus que cela puisse contribuer à une meilleure observance des traitements. Si vous donnez à un patient huit comprimés d’antibiotiques au lieu d’une boîte de dix, je ne suis pas sûre qu’il n’arrêtera pas de prendre son traitement au bout de six jours dans les deux cas ! Pour moi, cela ne sert à rien. Pas même à lutter contre les pénuries. En revanche, j’ai un préparatoire et les préparations sont délivrées pour la durée du traitement.
Les résultats de notre sondage
OUI 31,2 %
NON 62,5 %
Ne se prononce pas 6,3 %
La question de la semaine
Dans votre officine, avez-vous la possibilité de faire allonger les personnes vaccinées contre le HPV ?
- Sur une base de 347 votes
- Sondage réalisé du 31 octobre au 15 novembre 2023