Le jeûne intermittent

En quoi consiste-t-il ?

Le jeûne est défini par un arrêt de l’ingestion de nutriments sans restriction hydrique sur une période donnée. Le jeûne intermittent est une notion regroupant l’ensemble des pratiques alimentaires composées d’une alternance de périodes de restriction énergétique (sur plusieurs heures ou sur 1 à 2 jours) et de périodes d’alimentation normale. Il existe divers schémas d’alternance (voir tableau), mais la période de jeûne ne dure pas plus de 48 heures.

Quels bénéfices est-il supposé apporter ?

La plupart des recherches dans le domaine ne montrent pas de différence de perte de poids entre un régime continu et le jeûne intermittent. D’autres études, souvent de faible qualité méthodologique, indiquent une amélioration des marqueurs métaboliques (masse grasse, LDL-cholestérol, triglycérides, sensibilité à l’insuline et pression artérielle), et donc le jeûne intermittent aurait un effet bénéfique sur le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Quelles limites à son utilisation ?

Il convient de toujours prendre un avis médical avant de débuter un jeûne. Cette pratique peut dérégler le rythme alimentaire. Par conséquent, elle ne doit pas être proposée en cas de troubles du comportement alimentaire. En outre, elle est déconseillée dans certaines situations : femme enceinte, allaitante, activité sportive intense ou encore patient sujet aux hypoglycémies. Chez les personnes âgées, les individus atteints de maladies chroniques ou de cancer, le jeûne ne doit pas être pratiqué car il favorise ou aggrave la dénutrition.

À DIRE AU PATIENT

– Boire régulièrement pour éviter les risques de déshydratation.

– Sucer des pastilles citronnées ou à la menthe pour améliorer le flux salivaire et prévenir l’halitose.

– Avertir que le jeûne n’apporte pas immédiatement le bien-être recherché. Les débuts sont difficiles avec une sensation de faim, une irritabilité et des troubles de la concentration.