Les substituts nicotiniques ont la cote

Publié le 14 mars 2020
Par Yolande Gauthier
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Dans son bilan 2019 consacré au tabagisme, l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) souligne la très forte augmentation des ventes de traitements d’aide à l’arrêt du tabac réalisées en pharmacie, en hausse d’un tiers par rapport à 2018. Le nombre de patients traités est ainsi estimé à près de 4,3 millions en 2019. Deux raisons expliquent cet excellent chiffre : la hausse des prix du tabac qui a sans doute découragé certains fumeurs, mais surtout le passage d’un forfait de remboursement limité à 150 € par an vers un remboursement à 65 % des prescriptions de substituts nicotiniques. Les patchs nicotiniques s’affichent en tête des ventes (49,5 % des patients traités) avec une progression de 2 points par rapport à 2018. « Cette tendance est probablement liée au fait que les fumeurs se tournent vers les professionnels de santé habilités à prescrire […]. Ces derniers sont souvent plus enclins à utiliser les patchs (délivrance de nicotine en continu) que les formes orales (plutôt liées à la gestion des envies de fumer). » Les formes orales représentent, quant à elles, un peu plus de 45 % des traitements. Bien que remboursée, la varénicline Champix perd 0,8 point, avec 3,5 % de patients traités. Les inhaleurs, en baisse également, ne concernent plus que 13 322 utilisateurs, soit 0,4 % du marché français en 2019. Le bupropion (Zyban) dégringole encore à moins de 0,2 % des personnes traitées. A noter également la très forte chute du spray buccal Nicorette, dont les ventes ont diminué de 20,6 % par rapport à 2018.

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