Après une scintigraphie osseuse, il est conseillé d’uriner pour éliminer les molécules radioactives. N’est-ce pas nocif pour l’environnement ?

Lors d’une scintigraphie osseuse, un biphosphonate couplé au technétium 99 m est administré au patient. Ce produit est éliminé par voie rénale et se retrouve dans les urines. La période radioactive du technétium 99 m est de 6 heures et après 10 périodes sa radioactivité est considérée comme négligeable. Selon une circulaire de la DGS de 2001, les déchets radioactifs à période courte (inférieure à 100 jours) doivent être entreposés avant leur élimination pendant une durée de 10 périodes dans un local adapté. En pratique, après une scintigraphie osseuse, les urines devraient être stockées pendant 2 jours, à distance d’une pièce de vie, dans un récipient fermé – dans un local en béton (la cave par exemple) – avant d’être évacuées normalement dans les toilettes.

Le technétium 99 m est l’isotope radioactif le plus utilisé en médecine nucléaire en raison de sa période courte. En dehors des scintigraphies osseuses, il est intégré dans différents complexes moléculaires utilisés à des fins diagnostiques (scintigraphie cardiaque, rénale, cérébrale…).

D’autres isotopes radioactifs (iode 131, thallium 201…) sont utilisés en médecine nucléaire pour des scintigraphies spécifiques (thyroïde, cœur…). Leurs périodes varient de 13 heures à 8 jours.

Source : INRS, IRSN, Radioactivite.com, circulaire DGS/SD 7 D/DHOS/E 4 n° 2001-323 du 9 juillet 2001 relative à la gestion des effluents et des déchets d’activités de soins contaminés par des radionucléides.