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ZEPRA, zéro papier zéro blabla ?
Après le Nord-Pas-de-Calais, le Centre et la Normandie, c’est au tour de deux nouvelles Unions régionales des professionnels de santé (URPS) de revenir sur leurs bilan et projets
Les premières élections de l’URPS Rhône-Alpes ont été très serrées, la présidence revenant à l’USPO. « Le départ a été compliqué, se souvient son président Gilles Bonnefond. Il a fallu gérer les choses en bon père de famille. » Désormais, l’URPS Rhône-Alpes, qui va compter dans ses rangs l’Auvergne, a ses propres bureaux. Lors du premier mandat, l’équipe a travaillé sur l’interprofessionnalité et l’organisation de la sortie hospitalière, avec par exemple la mise en place avec l’ARS d’une messagerie qui permet « de sécuriser la sortie des patients », explique Gilles Bonnefond. L’URPS s’est attelée au projet ZEPRA (Zéro échange de papier en Rhône-Alpes) et à l’élaboration de cartes départementales qui permettent de détecter les pharmacies les plus fragiles. Une zone géographique entre Lyon et Bourgoin-Jallieu a également bénéficié du projet Territoire de soins numérique et, en Haute-Savoie, a été mise en place une conciliation médicamenteuse. Un pharmacien, embauché par l’ARS, participe en effet à des réunions pluridisciplinaires afin d’optimiser les traitements des personnes âgées en maison de retraite.
Des adversaires peu enthousiastes
Malgré ces divers projets, tous les acteurs ne sont pas satisfaits des avancées proposées par l’URPS Rhône-Alpes en 5 ans. « Rien n’a été fait, estime Albin Dumas [FSPF, tête de liste aux prochaines élections]. Sur les buts à atteindre, par exemple dans les domaines de la coordination interprofessionnelle, la coopération ville-hôpital ou encore l’éducation thérapeutique, nous sommes en phase avec l’équipe dirigeante actuelle. Mais pas sur les méthodes employées. » Même son de cloche pour l’actuel vice-président Didier Vieilly (FSPF): « J’attendais plus de résultats après 5 ans de travail, plus de projets innovants. Je m’étais présenté pour mener une nouvelle politique de santé expérimentale, au niveau local, qui aurait pu avoir des répercussions au niveau national. Mais notre travail a été pollué par des soucis d’ordre politique », ajoute-t-il. Déçu, le titulaire à Vénissieux ne se représentera pas. « Il y a trop de tensions politiques, trop de débats stériles » regrette-t-il. Mais il souhaite évidemment que la nouvelle équipe réussisse, en « abordant les problèmes différemment ».
Gilles Bonnefond, lui, sera troisième sur la liste USPO. « Il faut mettre les jeunes sur le devant de la scène, estime le président. Avoir des responsabilités nationales aide dans les décisions locales, mais il faut savoir passer le relais. Le premier mandat a permis d’organiser les projets, le second sera celui de la réalisation et de la construction. »
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