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© Getty Images/iStockphoto
Violences contre les soignants : les officinaux ont leur mot à dire
Le ministre de la Santé et de la Prévention François Braun et la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès Firmin Le Bodo ont réuni les professionnels de santé pour construire une feuille de route sur la sécurité des soignants. Les officinaux ont fait valoir leurs particularités.
En réaction à l’augmentation de la violence envers les personnels soignants et à l’assassinat d’une infirmière au centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims (Marne) dans l’exercice de ses fonctions, le ministère de la Santé a organisé au pied levé une réunion sur les violences faites aux soignants le jeudi 26 mai, avec les professionnels de santé et leurs ordres. L’objectif est de mettre en place une feuille de route sur la sécurité des soignants. « Ce sont les ordres qui seront chargés de l’application de cette politique sur la sécurité », indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Le ministre de la Santé a déjà retenu et présenté plusieurs mesures concrètes : placer des affiches mentionnant les sanctions encourues en cas de violence contre un professionnel de santé, créer un numéro unique dédié aux violences contre les professionnels de santé, développer la vidéosurveillance, éclairer les parkings, diriger un patient dont un soignant ne souhaite plus s’occuper vers l’ordre professionnel dudit soignant pour qu’un confrère prenne le relais. Le ministre a aussi demandé à tous les établissements de santé de recenser les failles et points de vulnérabilité en matière de sécurité. « Il y aura une suite », complète l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Lors de cette réunion « très hospitalocentrée », selon l’USPO, les représentants de la pharmacie ont insisté sur « leur inquiétude pendant la permanence des soins », comme le souligne Philippe Besset. « C’est particulier pour l’officine car, contrairement aux infirmiers, nous n’allons pas au domicile, nous ne nous déportons pas. Ce sont des agressions qui, quand elles ont lieu, se font sur notre lieu de travail, explique-t-il. Nous sommes normalement plusieurs à l’officine, ce qui parfois est sécurisant, mais on se rend compte que les problématiques arrivent finalement quand il y a une personne seule ». « Les pharmacies de garde sont souvent isolées, la police et la gendarmerie se désengagent de plus en plus. Il faut sécuriser les gardes », plaide l’USPO, qui a également insisté sur les problématiques d’accès aux soins qui engendrent de la violence, comme le manque de médecins, les incompréhensions des patients face aux « irritations administratives » (problèmes d’ouverture de droits pour l’assuré…), etc. Le syndicat propose donc de reprendre des mesures dérogatoires mises en place pendant la crise sanitaire liée au Covid-19, comme le renouvellement exceptionnel. Le ministre de la Santé doit revenir vers les professionnels « d’ici un mois, à la fin de l’audit sur les établissements de santé ».
Une enquête sur la sécurité des soignants, auxquels ont participé les pharmaciens, est en cours et devrait être présentée prochainement, avec la remise d’un rapport.
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