Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

[VIDÉO] Vers un nouvel avenant conventionnel ? La Cnam temporise

Publié le 13 mars 2025
Par Laurent Lefort et Christelle Pangrazzi
Mettre en favori
L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) demande l'ouverture d'un nouvel avenant, estimant les revalorisations obtenues dans l'avenant 1 insuffisantes. De son côté, Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam), met en avant la nécessité d'appliquer pleinement les mesures déjà actées avant d'engager de nouvelles négociations.

Interrogée sur le salon PharmagoraPlus (8 et 9 mars 2025) sur la perspective d’un nouvel avenant à la convention pharmaceutique, Marguerite Cazeneuve rappelle que « l’échange entre l’Assurance maladie et les représentants des professions de santé est permanent ». Des groupes de travail sont régulièrement mobilisés afin de suivre l’évolution des accords conclus avec les pharmaciens et autres acteurs du secteur.

Cependant, elle précise : « L’avenant 1 a été signé il y a quelques mois à peine. Toutes ses dispositions ne sont pas encore pleinement en vigueur. » Par conséquent, une nouvelle négociation n’est pas envisagée pour le moment.

Un avenant 2 ? « Une décision qui relève des autorités ministérielles »

Si l’USPO milite pour une révision des engagements pris, la Cnam rappelle son incapacité à décider de l’ouverture de nouvelles négociations. « C’est une décision qui dépend du ministère et de divers paramètres », souligne Marguerite Cazeneuve.

Publicité

Elle insiste sur l’ampleur des mesures contenues dans l’avenant 1, qui impliquent déjà « une mobilisation importante des officines, tant sur le plan financier que logistique ». Avant d’envisager un nouvel avenant, l’objectif reste donc d’assurer une appropriation optimale des dispositifs déjà instaurés.

Une revalorisation jugée insuffisante par l’USPO

Pour rappel, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a été la seule organisation à signer l’avenant 1. L’USPO, opposée à cet accord, estime que les hausses tarifaires négociées ne sont pas à la hauteur des attentes de la profession. Le syndicat poursuit donc son action en faveur d’un nouvel avenant.

De son côté, l’Assurance maladie maintient sa position. Un nouveau bras de fer en perspective ?