[VIDÉO] Si l’attractivité était comptée

Publié le 31 janvier 2025
Par Laurent Lefort
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L’Ordre national des pharmaciens a dévoilé ce 29 janvier les résultats de ses travaux sur les projections démographiques des pharmaciens en France à l’horizon 2050, réalisés dans le cadre de sa feuille de route Attractivité. Des projections qui indiquent une baisse des effectifs jusqu’en 2032 suivie d’une reprise progressive mais modérée jusqu’en 2050.

Si on entre un peu plus dans le détail, une baisse de 2,3 % est prévue à 71 791 pharmaciens en 2032, suivie d’une remontée à 74 312, soit une augmentation de 3,2 %, en 2050. Cela se traduit par une hausse globale de 1 % des effectifs simulés entre 2022 et 2050. Les sections officinales A et D présentent une stabilisation du nombre de pharmaciens.

Et si, et si… Si on augmentait les objectifs de formation et réduisait les places vacantes, les effectifs pourraient atteindre 81 000 pharmaciens en activité d’ici 2050. La preuve ? Si le numerus apertus pour l’entrée en deuxième année était augmenté régulièrement, le nombre de pharmaciens inscrits augmenterait d’environ 10 %.

Une simple stabilisation du nombre de places vacantes à 471, ce qui était le cas à la rentrée 2023-2024, pourrait en revanche entraîner une baisse significative du nombre de pharmaciens à l’horizon 2050 avec une diminution du nombre d’inscrits estimé à environ 2 % par rapport à 2022 soit 1 500 en moins. A contrario, si l’ensemble des places actuelles étaient pourvues, le nombre de pharmaciens inscrits à l’ordre augmenterait d’environ 5 % soit 3 700 pharmaciens en plus en 2050 par rapport à 2022.

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« Dans un contexte inédit de tension à l’accès aux soins et aux produits de santé, la préservation de la démographie pharmaceutique s’impose comme un enjeu clé pour répondre efficacement aux besoins de santé de la population », explique Carine Wolf-Thal, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Certains jugeront qu’il s’agit là d’une évidence. D’autres diront que certaines évidences sont bonnes à rappeler, tant la nature a horreur du vide. Et les patients aussi.