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Vers une prise en charge public-privé de la dépendance

Publié le 18 octobre 2008
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La Sécurité sociale n’a pas les moyens de financer une cinquième branche. Pour les sénateurs Philippe Marini et Alain Vasselle, qui présentaient officiellement leur rapport d’étape sur la dépendance le 7 octobre, le débat est tranché. « Le nombre des plus de 75 ans va passer de 5 à 11 millions en 2050. Les finances publiques ne pourront pas faire face à cette courbe démographique exponentielle », a souligné Philippe Marini. La mission d’information du Sénat préconise donc un dispositif mixte public et privé. Deux modèles sont proposés : une assurance complémentaire, qui s’ajouterait au socle des prestations essentielles ou minimales dont la liste est à définir, ou une combinaison des deux avec des produits d’assurance susceptibles d’intervenir au sein du socle des prestations minimales.

« Il faut inciter les Français à souscrire des produits d’épargne prévoyance à long terme, selon Philippe Marini. L’une des solutions pourrait être par exemple de permettre de convertir une part de son assurance vie en contrat dépendance sans qu’il n’y ait ni coût ni pénalité pour l’assuré. »

Convaincre les assurés

Restent encore bien des obstacles : définir des critères de la dépendance communs au public et au privé pour que la prise en charge soit équitable. Et, surtout, convaincre les assurés d’investir sur des produits d’épargne à long terme. « Il faudra de la transparence et des systèmes de sécurité dans le monde de l’après-crise financière », reconnaissent les parlementaires, qui comptent rendre leur texte définitif en fin d’année. Ils espèrent qu’il sera discuté au Parlement début 2009.

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