Vers une « ouverture bilatérale maîtrisée » pour les pharmacies minières ?

Nous négocions avec le directeur de la Caisse régionale de la sécurité sociale dans les mines. On attend de ses nouvelles… », confirme Jean-Michel Seitz, président du syndicat des pharmaciens de la Loire. Les discussions ont porté sur l’établissement d’une convention dont l’objectif serait la fermeture programmée sur plusieurs années des six pharmacies minières que compte le département. Mais, « à ce jour, aucune convention n’a été signée », insiste-t-on du côté des pharmaciens libéraux.

Plusieurs pistes de travail ont néanmoins été étudiées, comme la fermeture d’une pharmacie minière par an pendant six ans ou la possibilité de reclassement pour le personnel. Thierry Gauthier, secrétaire du syndicat des pharmaciens de la Loire, explique : « Nous souhaitions un accord qui pourrait servir de modèle, mais la caisse a un double problème : le reclassement de son personnel et le fonctionnement de ses centres médicaux. »

Vivement l’été

Un accord sur des « ouvertures bilatérales maîtrisées » pourrait être imaginé. Il serait basé sur une ouverture de la pharmacie minière aux seuls patients non ressortissants miniers qui fréquentent le centre de soins contigu, sans stratégie de développement. Combien de pharmacies minières pourraient profiter de cet accord ? Le chiffre de trois a été avancé, mais c’était avant que deux gérants ne fassent connaître leur intention de partir à la retraite. Et que mettre dans cet accord ? Les libéraux sont demandeurs d’une convention avec indication de durée, annulable et assortie de la création d’un observatoire.

Depuis trois mois, les discussions n’ont guère évolué. « C’est le statu quo, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de discussions. Mais rien ne se fera sans accord au niveau local », indique Régine Lemée, pharmacienne-conseil à la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines.

Alors, à quand la concrétisation d’un accord et sa signature ? « Avant l’été », pronostiquent les plus optimistes.