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Vers le port de masques « alternatifs » pour le grand public
Alors que les stocks français de masques chirurgicaux et de type FFP2 peinent à s’enrichir malgré les mesures prises (réquisitions, production nationale, commandes massives à l’étranger), et face à une demande des Français tellement importante, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a encouragé, pour la première fois vendredi 3 avril, « le grand public, s’il le souhaite, à porter des masques et en particulier ces masques alternatifs qui sont en cours de production ». De quoi parle-t-il ? De dispositifs réutilisables par lavage en machine (pendant au moins 30 minutes à 60 °C) et destinés à protéger la population saine ou exposée. Ils sont également appelés « masques barrière » par l’AFNOR qui a édité, fin mars, un référentiel pour industriels et particuliers, dans le but d’harmoniser les nombreuses initiatives de confection « aux qualités hétérogènes et parfois douteuses ». « Tous ces masques permettent de se protéger effectivement des postillons, de se protéger quand on est en face à face », ajoute la DGS. Un changement de doctrine ? Plutôt « une évolution », selon Olivier Véran, ministre de la Santé. L’Académie nationale de médecine, elle, va beaucoup plus loin en recommandant, dès le 3 avril, le port d’un masque « grand public » ou « alternatif » obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement, puis lors de la levée du confinement lorsque les masques médicaux sont en pénurie. Si l’utilité des masques alternatifs est en voie d’approbation, ce n’est pas le cas du mode de distribution. Car si Ordre et syndicats de pharmaciens estiment que les officinaux « pourraient répondre aux attentes de la population en fournissant des masques répondant aux normes de qualité en vigueur et en les conseillant sur le niveau de protection apporté par chaque type de masques », ils n’en ont aujourd’hui pas l’autorisation, ces masques n’étant pas inscrits sur la liste des équipements vendus en pharmacie. Un appel aux pouvoirs publics est lancé. Quelle que soit la réponse, ces masques alternatifs, qui offrent une protection supplémentaire, ne doivent pas remplacer les mesures « barrière », bien au contraire.
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