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uspo: Le syndicat toujours en quête de représentativité

Publié le 28 septembre 2002
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Après tout juste onze mois d’existence, l’USPO organisait à Dijon ses premières « Rencontres ». Bilan.

Il y a onze mois nous avions pris deux engagements : créer une structure syndicale proche de ses adhérents et empêcher la sanction collective des 40 centimes de franc par boîte vendue. C’est fait. » Devant la centaine de participants réunis à Dijon, Patrice Devillers, président de l’USPO (photo), affichait sa satisfaction. Avec seize départements fédérés et 2 000 adhérents, le dernier-né des syndicats professionnels est aujourd’hui sur les rails.

Iode et générique. « Notre organisation est solide et nous disposons d’un vrai service d’information sociale et juridique pour nos adhérents, assure Gilles Bonnefond, secrétaire général. Nous avons montré notre crédibilité en faisant avancer les dossiers concernant le 5148 bis et la distribution d’iode. Aujourd’hui, seuls les départements affiliés ont conservé sa distribution par le réseau pharmaceutique. » Côté politique, le syndicat milite pour une prescription en DCI totale, y compris en dehors du Répertoire, accompagnée d’outils d’aide informatiques et d’une plus grande lisibilité des boîtages avec des noms de DCI inscrits de façon aussi importante que ceux de fantaisie. « En revanche, nous sommes farouchement opposés au tarif de référence qui, en tirant les prix vers le bas, va casser le marché du générique », explique Gilles Bonnefond. Et dans la foulée altérer la marge des pharmaciens. L’USPO souhaite aussi un assouplissement de la délivrance de la réserve hospitalière, « dont les guichets sont difficiles d’accès pour les personnes âgées », et réaffirme son opposition à la création de chaînes de pharmacies.

Elle s’inquiète par ailleurs de la tentative de captation du marché du médicament vétérinaire par les vétérinaires et dénonce un projet de décret qui « légalise l’ordonnance sans malade » et où « l’éleveur devient vétérinaire et le vétérinaire pharmacien ».

Convention avec la CNAM. Enfin, le syndicat appelle de ses voeux la signature d’une convention élargie avec l’Assurance maladie. « Elle permettrait aux pharmaciens d’entrer dans les réseaux de soins et de prendre en compte la qualité, le conseil pharmaceutique, la prévention, l’observance et la connaissance de l’iatrogénie comme des éléments possibles d’une rémunération », estime Patrice Devillers.

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Crédibilité. Visiblement mise en confiance par un lancement réussi, l’USPO veut prendre toute sa place au sein du paysage pharmaceutique français. Seulement voilà : pour cela, il lui faut obtenir sa représentativité, sésame indispensable pour figurer, au même titre que la Fédération ou l’UNPF, à la table des négociations face au gouvernement. « Notre dossier est prêt pour l’enquête de représentativité. Mais comment pourrait-on nous la refuser alors que nous constituons désormais 25 % des officinaux syndiqués ?, interroge Gilles Bonnefond. Nous pourrons enfin travailler en terrain découvert… »