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© Avant les élections aux URPS, l’union des trois syndicats semble peu probable. - DR
Union syndicale : un vœu pieux dans l’immédiat
« J’espère qu’on arrivera un jour à l’union syndicale. Et rapidement. Car, pour nous défendre plus efficacement, une seule parole c’est mieux face aux acteurs qui sont en face de nous et ne nous veulent pas de bien », a appelé de ses vœux le président de l’UNPF, Jean-Luc Fournival, lors du congrès Népenthès, lors d’une table ronde consacrée à la pharmacie à l’horizon de 2020, le 7 novembre à Cannes.
En pleine campagne électorale pour les URPS (unions régionales des professionnels de santé), ce genre de petite phrase vaut son pesant de sel.
« Sur 90 % des sujets, nous sommes certainement plus raccords entre les trois syndicats que les groupements entre eux », nuançait Philippe Gaertner, président de la FSPF. Deux jours plus tard, à Lyon, lors d’un débat organisé par le groupement PHR sur le bilan de la nouvelle rémunération, Philippe Gaertner en remettait une couche : « Je vais certainement en surprendre plus d’un, mais je peux partager à peu près la totalité de la vision métier et exercice professionnel de Gilles Bonnefond. Et nous trois, présidents de syndicats, avons une vision commune, celle des intérêts de notre profession. L’économie est en revanche l’élément le plus clivant entre nous. »
Prenant ensuite la parole, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, s’est montré moins optimiste sur cette notion d’entente. « L’entente entre syndicats, c’est possible si on a les conditions pour, mais aujourd’hui on ne les a pas », a-t-il rétorqué, énigmatique.
Lors d’une réunion organisée dans la perspective des élections pour les URPS le 4 novembre à Paris, le président de l’USPO avait ainsi interpellé les pharmaciens présents : « Si vous équilibrez les forces, nous, syndicats, arrêterons de nous disputer. On règlera nos comptes en amont d’une réunion au ministère ou à l’Assurance maladie et on y arrivera pour représenter la profession. Mettez-nous dans une position où on a l’obligation de nous entendre ! »
Gilles Bonnefond faisait alors allusion au poids actuel des différents syndicats dans le jeu des négociations. Aux dernières élections URPS-pharmaciens de 2010, la FSPF a remporté 59,2 % des suffrages (en moyenne nationale) contre 29,08 % pour l’USPO et 11,72 % pour l’UNPF. Ce score élevé du syndicat majoritaire lui octroie de fait la possibilité de signer seul un accord. Sans surprise, les syndicats minoritaires souhaitent que, pour les élections 2015, aucun score final ne soit au dessus de 50 %, car les trois syndicats devront alors s’entendre avant d’aller négocier.
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