Une préparatrice et une adjointe sauvagement agressées

Des actes d’une violence inouïe. C’est en ces termes que les enquêteurs de la section de recherche de Marseille ont qualifié l’agression dont ont été victimes, samedi 15 novembre, deux employées de la Pharmacie Saint-Jacques de Graveson.

Après avoir descendu la grille, Marie-Claire Caudron, adjointe, et Sylvie Deldon-Dasniet, préparatrice, s’apprêtent à sortir par la porte latérale lorsqu’un homme cagoulé les pousse à l’intérieur. Sous la menace d’une arme de poing et d’un appareil de décharge électrique, il leur réclame de l’argent et de la morphine. Les deux femmes commencent à s’exécuter. C’est alors que l’intrus les oblige à s’allonger et se met à les rouer de coups. Il est ensuite reparti à pied, en emportant quelques objets. Aucun témoin n’a assisté à la scène. « L’individu a agi avec une rare sauvagerie », relate le capitaine Guillon, de la gendarmerie d’Arles.

Cellule psychologique

Après avoir alerté les secours, Sylvie Deldon-Dasniet, âgée de 45 ans, a été hospitalisée à l’hôpital d’Avignon en raison de ses nombreuses fractures au bras et de contusions. Marie-Claire Caudron, victime d’un traumatisme crânien, a été transporté vers un hôpital marseillais. Très choqués, les quatre autres membres de l’équipe, dont la titulaire Claudie Gilles, ont pu bénéficier d’un service d’aide aux victimes. Pendant plus d’une heure, dès le lundi suivant, ils ont été pris en charge par deux psychologues à l’hôpital d’Avignon. « Nous avons pu exprimer tout ce qui nous passait par la tête, nos suppositions sur ce qui s’était passé et nos craintes », témoigne Jérôme Barberin, préparateur de 23 ans. L’enquête se poursuit avec de gros moyens « compte tenu de l’importance des préjudices corporels » explique le capitaine Guillon. La gendarmerie a d’ailleurs proposé de faire le tour des commerces à l’heure de la fermeture.