Un superministère pour Catherine Vautrin : les syndicats de pharmaciens veulent y croire

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Un superministère pour Catherine Vautrin : les syndicats de pharmaciens veulent y croire

Publié le 12 janvier 2024
Par Matthieu Vandendriessche
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Les syndicats de pharmaciens d’officine réagissent positivement à la nomination de Catherine Vautrin à la tête d’un superministère regroupant travail, santé et solidarités. L’un y voit la mainmise du Premier ministre sur les sujets de santé et l’autre la volonté d’une approche transversale qui devrait bénéficier en particulier au réseau officinal.

Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), avoue avoir eu une déception en apprenant la nomination d’une ministre qui devra partager son temps entre travail, santé et solidarités. Puis il a vu dans cette désignation l’importance accordée aux sujets de la santé par Gabriel, Attal, le Premier ministre. « Lors de sa nomination, il a affiché deux priorités : la santé et l’éducation. Comme cela le sera pour l’éducation, il pilotera peut-être un peu lui-même le ministère de la Santé. » Le président de l’USPO n’a pas d’a priori sur la nouvelle détentrice du portefeuille de la Santé, qu’il n’a jamais rencontrée auparavant. « C’est une bucheuse », croit-il savoir.

Pour sa part, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) voit un « signal positif » dans la nomination de Catherine Vautrin, qui dispose d’un « poids politique important » à la tête de ce super-ministère. « Santé, travail et affaires sociales sont des problématiques indissociables, souligne Philippe Besset, président du syndicat. L’articulation entre prise en charge des patients et les problématiques de travail et de dialogue social est au cœur des enjeux actuels de l’officine. » Les expériences de grands ministères de ce type, menés par Martine Aubry ou Xavier Bertrand, se sont soldées par des progrès significatifs pour le système de santé, constate-t-il. Le président de la FSPF veut croire à la stabilité et à l’efficacité de cette nomination après la valse de six ministres de la Santé depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.

Les syndicats vont solliciter un rendez-vous avec la nouvelle ministre pour évoquer les sujets en cours, au-delà des seules négociations conventionnelles.

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