Un sixième des officines en grave difficulté

Selon le Conseil général des collèges de pharmaciens (CGCOF), l’ensemble des mesures prises depuis 2010 par les autorités (baisse de 30 % du prix des médicaments génériques, de 7,5 % des autres médicaments, etc.) menace la survie de 3 179 officines sur un total d’à peu près 20 500. A Barcelone par exemple, la seconde ville d’Espagne, 7 % des 2 218 officines seraient en danger. « Le prix moyen par ordonnance a baissé de 9,5 % entre septembre 2011 et 2010, la baisse cumulée depuis fin 2009 dépassant les 20 % », indique-t-on au Collège de pharmaciens de Barcelone. En Catalogne, l’ordonnance moyenne se situe sous la barre des 11 euros.

Une situation dégradée

D’après le CGCOF, les pharmacies les plus exposées sont celles qui facturent moins de 37 500 euros par mois auprès de la Sécurité sociale et des mutuelles et emploient au plus un travailleur, voire aucun, leur rentabilité ne couvrant pas les 1 500 euros de salaire brut moyen nécessaires pour embaucher quelqu’un. Les pharmacies plus importantes voient aussi leur marge s’amenuiser. Dans son dernier rapport sur la situation économique du secteur (2011), le consultant Aspime rappelle que le bénéfice avant impôts des grosses pharmacies (celles dont le chiffre d’affaires se situe entre 0,9 et 1,2 million d’euros, quand la moyenne du secteur est de 500 000 euros) est passé en deux ans de 10,5 % à 7,5 %.

Le nouveau gouvernement de droite, au pouvoir depuis fin 2011, souhaitant réduire de 7 milliards les dépenses de santé, il est peu probable que la situation s’améliore à moyen terme.