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Un plan d’urgence pour la Grèce

Publié le 23 juin 2012
Par Marie Luginsland
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Alors que les chefs d’Etat européens viennent de ficeler un nouveau paquet d’aide à la Grèce, l’industrie pharmaceutique européenne s’alarme sur le sort de l’approvisionnement pharmaceutique de la Péninsule. La Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques a confirmé le fait qu’un plan de sauvegarde serait mis en œuvre si la Grèce venait à quitter la zone euro. Les fabricants européens sont obligés d’anticiper une crise sanitaire dans un pays qui ne connaît pratiquement pas le générique et où toute tentative de baisse du prix du médicament aggrave le phénomène des réimportations vers les autres pays européens. Une intervention pour sécuriser son approvisionnement pharmaceutique est d’autant plus envisageable que le pays est un petit marché et que, selon les experts, les ventes à perte seraient supportables.

Réactions contrastées des laboratoires

Il y a deux ans, l’attitude de certains laboratoires comme le danois Novo Nordisk, qui avait décidé d’interrompre ses livraisons en insuline dans les pharmacies grecques, avait suscité l’émoi en Europe (voir Le Moniteur n° 2843). L’ardoise des hôpitaux grecs à l’industrie pharmaceutique atteint 1,2 milliard d’euros et nombre de pharmaciens, qui ne sont plus remboursés par les caisses en faillite, ne peuvent plus constituer de stocks. Médecins sans frontières observe que certains patients n’obtiennent plus leurs médicaments prescrits. Pour l’heure, les laboratoires adoptent des méthodes différentes. Si Novo Nordisk exige désormais le paiement immédiat de ses livraisons, d’autres, comme GSK, continuent d’accorder un moratoire, ou, comme Roche, ferment les yeux sur les créances de certaines catégories de patients (HIV et greffés).

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