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Un modèle de développement ?

Publié le 1 mai 2009
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La Cour de justice des Communautés européennes suivra-t-elle l’avis de l’avocat général Yves Bot sur la réservation du capital des officines sarroises et italiennes aux seuls pharmaciens ? La question n’est pas encore tranchée, mais pour Ema Paulino, membre du directoire de l’Association nationale des pharmacies portugaises, il n’y a pas de raison de rester pour autant attentiste.

L’officine portugaise a connu d’importants changements depuis 2005, sous un gouvernement socialiste : sortie des médicaments familiaux de l’officine, libéralisation des ventes sur Internet et une nouvelle réglementation permettant à chaque officinal d’acheter jusqu’à quatre pharmacies. « En échange, nous avons réussi à négocier de nouveaux services. Nous avons défendu le modèle de la pharmacie comme celui d’un centre de prévention et de thérapeutique, un lieu de santé et de bien-être », explique Ema Paulino. Résultats : les pharmaciens peuvent réaliser des vaccins et des injections. Ils proposent des consultations sur l’audition ou l’ophtalmologie qui sont rémunérées par les patients et mettent en place des programmes de soins pharmaceutiques pour les diabétiques. Grâce à cette politique très active, l’officine a conservé 92 % du marché de l’OTC. Et grâce également à une organisation fortement structurée : l’Association nationale des pharmacies portugaises est la seule organisation syndicale officinale du Portugal, à laquelle adhère 90 % de la profession. Elle joue également le rôle de grossiste, de laboratoire et de fournisseur de logiciels.

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