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Un grand pouvoir d’adaptation

Publié le 30 mai 2020
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Durant cette crise, la pharmacie a montré un pouvoir d’adaptation très important. C’est pour cette raison que les patients ont gardé confiance en nous et que la profession a été remerciée pour son rôle. Mais ce qui a beaucoup agacé la profession, c’est le manque de considération des autorités pour la distribution des masques des stocks d’Etat. Aucune instance – Ordre et syndicats – n’était au courant de ce qu’il se passait et on apprenait la veille pour le lendemain quelles étaient les professions destinataires des masques. Nos instances n’étaient pas en amont des décisions. Mais pour la première fois, les groupements ont été appelés par la Direction générale des entreprises et la Direction générale de la santé au sujet des solutions hydroalcooliques et des masques. Je me suis rendu compte que le gouvernement était très éloigné du terrain et des difficultés que l’on pouvait rencontrer. La crise a aussi mis en exergue la vision très hospitalo-centrée des autorités et a renforcé les corporatismes : par exemple, les biologistes ne sont pas favorables aux Trod en officine. Le point positif est que le rôle du pharmacien a été clairement démontré. J’espère que nos nouvelles responsabilités, en particulier le renouvellement des traitements chroniques, vont perdurer. Cette période a également permis à l’Ordre, aux syndicats et aux groupements d’avoir de nombreux échanges et à la profession de faire bloc sur certains sujets. Nous avons montré que nous sommes capables de parler d’une seule voix. Mais, dans le futur, nous devons avoir des relais efficaces auprès du gouvernement car, clairement, c’est ce qui nous a manqué.

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