Un comprimé dans une boîte à rimes

A partir de mars, un présentoir de boîtes bleues estampillées Althaea ornera certains cabinets médicaux et pharmacies (mutualistes principalement) des Bouches-du-Rhône. Les patients pourront y découvrir à l’intérieur une notice (« Mieux penser la santé ») ainsi qu’un faux comprimé sur lequel est imprimé un poème. Althaea invite à le lire à haute voix parce que, « qu’il s’agisse de poésie ou de médicament, il serait regrettable d’avaler tout ce qu’on nous sert sans un mot ». Connue pour s’attaquer aux problèmes de société, l’association Et pourtant elle tourne veut « sensibiliser le public aux enjeux liés aux politiques du médicament » et « faire prendre conscience que les modèles de sociétés que nous construisons dépendent étroitement des systèmes de santé que nous choisissons… ou que l’on choisit pour nous ».

Dénoncer les fausses innovations

L’association compte distribuer 10 000 boîtes tout au long de l’année. Rédigée par la revue Prescrire, la notice attaque les fausses innovations, fait observer que le médicament est un produit de luxe dans les pays en voie de développement, analyse les stratégies commerciales des grandes firmes et regrette que l’augmentation des dépenses de santé menace la solidarité nationale.

Pour les plus curieux, Althaea renvoie à son site Internet* sur lequel on peut lire des textes sur « les coûts prétendus de la recherche-développement, les essais cliniques peu éthiques, ce qu’on nous cache sur le médicament et les franchises ».

Le projet est soutenu, entre autres, par la direction de la santé de la Ville de Marseille, les conseils régional et général, la Fondation de France et la CPAM des Bouches-du-Rhône.

* http://www.althaea-projet.org