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Socioprofessionnel
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Trouvez-vous légitime que la consultation d’un médecin généraliste soit revalorisée à 25 euros ?
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OUI
Cette revalorisation va dans le bon sens pour essayer d’enrayer la désertification médicale. Une des causes de l’exode des médecins est leur faible rémunération qui n’attire pas les jeunes diplômés. A Triel, cette année, deux généralistes sont partis et n’ont pas été remplacés. Il n’en reste que six pour une commune de 14 000 habitants. Dans trois ans, il ne devrait plus en rester que deux, si personne ne reprend la suite. Il y a bien eu une tentative de création de maison de santé sous l’égide de l’URPS médecins puis de la mairie, mais le projet est en train de tomber à l’eau en raison des prix élevés du foncier, du fait de l’absence de terrains à vendre sur mon secteur.
Jean-Louis Moret, Triel-sur-Seine (Yvelines)
NON
Elle n’est pas légitime. Dans une période où le gouvernement demande à tous les professionnels de santé de faire des économies pour préserver notre système de protection sociale, cette revalorisation est malvenue. La pharmacie est fortement mise à contribution et pourtant je ne réclame rien ! Tout le monde doit participer à cet effort collectif. Par ailleurs, 25 €, c’est trop cher payé quand le médecin se contente de recopier une ordonnance pour un patient âgé et chronique. Une fois de plus, le lobby médical a montré qu’il est plus puissant que celui de la pharmacie.
Serge Nougier, Nouic (Haute-Vienne)
OUI MAIS…
25 euros, ça reste même sous-payé pour un médecin généraliste compétent qui fait correctement son travail. Ce qui devient toutefois de plus en plus compliqué à trouver. Avec la baisse du nombre des médecins, certains cabinets sont saturés. De plus, la pression administrative n’est pas forcément simple à gérer si le médecin n’est pas épaulé par une secrétaire médicale. Ces deux facteurs peuvent concourir à augmenter le débit des consultations et cela peut jouer sur la qualité de l’acte médical. Ce n’est pas le cas avec le médecin de mon village. Néanmoins, d’une manière générale, le niveau de compétences du médecin généraliste s’effrite au fil des années, ce que l’on ne retrouve pas chez les médecins spécialistes.
Bernard Lanes, Olette (Pyrénées-Orientales)
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