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Trois questions à Noël Renaudin, président du Comité économique des produits de santé (CEPS)
Avez-vous été surpris par les révélations de Jeff George, directeur général de Sandoz, sur l’existence de pratiques visant à procurer des avantages financiers aux pharmaciens et aux groupements au-delà de ce qu’autorise la loi ?
Il ne s’agit pas de révélations. Les accusations lancées par le directeur général de Sandoz ne révèlent pas des comportements qu’on aurait jusque-là ignorés. Il est notoire que les opérateurs sur ce marché des génériques ont mis en place diverses pratiques qui ont pour résultat commun de permettre aux pharmaciens ou à leurs groupements de bénéficier d’avantages qui paraissent dépasser le niveau prévu par la loi. Il n’y a aucune tolérance envers ces pratiques, mais encore faut-il s’assurer qu’elles sont effectivement contraires à la loi et ne consistent pas à exploiter des failles de la réglementation. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) enquête. Si elle estime pouvoir constater des infractions, je ne doute pas qu’elle le fera.
Les pharmaciens et leurs partenaires doivent-ils maintenant s’attendre à davantage de contrôles ? A de nouvelles baisses de prix sur les génériques ?
Certainement pas comme conséquence directe des déclarations d’un dirigeant d’entreprise. Il reste que le CEPS a mission, en application des orientations que lui donnent les ministres, de rechercher des économies là où c’est possible. Lorsqu’il apparaît qu’il y a suffisamment d’argent dans le système pour permettre aux génériqueurs d’attribuer aux distributeurs – y compris de manière non illicite – des avantages financiers supérieurs à ce qui, de manière concertée, avait été considéré comme raisonnable, il y a place pour des baisses de prix. Les baisses de prix de génériques décidées à l’automne dernier, qui entrent en vigueur actuellement et qui doivent produire un peu plus de 80 MÛ d’économies, s’inscrivent clairement dans ce contexte.
Ces baisses de prix ne risquent-elles pas, à terme, d’être contre-productives ou de compromettre la qualité et/ou l’abondance des génériques ?
Les baisses de prix sont toujours décidées en concertation avec les différents opérateurs. En effet, il est essentiel de conserver une offre générique de bonne qualité afin de garantir à long terme la bonne acceptation de ces médicaments par les patients et par les médecins, et de faire en sorte que les pharmaciens restent le moteur du marché. L’Etat souhaite donc avoir des génériques de bonne qualité et il en veut également beaucoup !
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