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« Tiers payant contre générique » : une mesure difficile à faire passer

Publié le 14 avril 2007
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Dans le Gard, les génériques représentaient, fin 2006, 66 % des médicaments vendus en officine. L’objectif visé par la CPAM était de 68,6 %. Le résultat classe le Gard parmi les départements à la traîne. Christian Fatoux, directeur de la caisse primaire, l’affiche : « Nous sommes tous convaincus que la bonne mesure est celle qu’ont appliquée une partie des autres départements en suspendant la dispense d’avance de soins pour les patients qui n’acceptent pas les génériques. » Sur le point de prendre la même décision, la CPAM s’est donné trois mois de réflexion et prévoit une rencontre avec ses différents partenaires mi-avril. « C’est le temps nécessaire à l’évaluation des départements où a été mis en place le dispositif, explique le directeur de la caisse primaire. Peut-être aussi craignait-on des réactions vives, ici ou là… »

La décision n’est pas facile à prendre. Le département, très marqué par le chômage, se caractérise aussi par l’importance de sa population bénéficiant de la CMU. « Près de deux fois supérieure à la région Centre, par exemple », note Christian Fatoux.

Les pharmaciens seraient plutôt d’accord pour la mise en oeuvre du dispositif. Eric Garnier, coprésident du syndicat des pharmaciens, explique : « Nous avons essayé de communiquer pour impulser une tendance et pour prévenir, avant de nous prononcer sur un accord en commission paritaire. Si nous nous entendons pour mettre en oeuvre le dispositif, cela va toucher tout le monde. » Il faudra donc accompagner, pour ne pas mettre en difficulté, certaines franges de la population.

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