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© Getty Images/iStockphoto
Tensions aux urgences : la ville à la rescousse
« Urgences à l’hôpital : les propositions du Sénat sont déjà disponibles ! » C’est l’intitulé d’un communiqué du Sénat, en date du 1er juin, suite à l’annonce de la mise en place d’une « mission flash » sur les urgences. Une façon de tacler l’Exécutif ? De fait, le Sénat n’a pas attendu les titres des médias sur les problèmes d’accès aux soins urgents pour se pencher sur le sujet.
« Les constats, nous les connaissons et nous avons rendu fin mars le rapport de la commission d’enquête sur l’hôpital après quatre mois de travaux, explique Catherine Deroche, présidente de la commission des affaires sociales et rapporteure de la commission d’enquête du Sénat sur l’hôpital. Que va nous apprendre une nouvelle mission ? Que l’hôpital manque d’infirmiers, de manipulateurs radio, de kinés ? Nous le savons. Que la médecine de ville doit être rapidement mobilisée pour soulager l’hôpital ? Nous l’avons recommandé. Que le Gouvernement utilise nos travaux, ce sera du temps gagné pour l’hôpital ! » Et d’insister : « Les préconisations formulées par la commission d’enquête ne nécessitent pas une nouvelle mission commandée par l’exécutif ».
De fait, la commission d’enquête reprend ses préconisations qui consistent à :
– agir sur les entrées par une meilleure coordination de la permanence des soins en ville ;
– renforcer l’attractivité au moyen d’une revalorisation des gardes de nuit ou de week-end ;
– soulager les services d’urgence par un rétablissement des capacités en aval. Ces réouvertures de lits ne peuvent passer que par des plans d’urgence de recrutements d’infirmiers sur des contrats longs et une fidélisation des soignants en poste.
Dans son rapport, la commission d’enquête propose aussi d’apporter « un financement sain et pérenne » à l’hôpital, mais aussi de « revaloriser la médecine générale et la prise en charge des soins non programmés » et de « raffermir le lien entre les services d’urgences et la médecine de ville ». Par exemple, elle recommande la mise en place systématique de « cellules de coordination ville-hôpital » qui peuvent organiser des filières d’admission directe des patients sans passage par les urgences et préparer leur sortie d’hospitalisation en lien avec le médecin traitant.
Enfin, dernière remarque de Catherine Deroche : que le recensement des besoins établissement par établissement, territoire par territoire, « jugé impossible par le ministère quand le Sénat le réclamait », soit désormais annoncé dans le mois par le président de la République.
Magali Clausener
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