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TARIF DE RÉFÉRENCE : Le mauvais exemple belge
Le 1er juin 2001, le gouvernement belge décidait d’encourager financièrement les médecins à prescrire des génériques et instaurait un remboursement de référence fondé sur le prix public maximal du générique : – 16 % au minimum par rapport à celui de la spécialité originale, puis – 20 % au 1er juillet 2002. Sans grand résultat. « Les médecins font toujours une résistance pas possible, l’industrie les « cornaque » bien », remarque Bernard Bailleux, président de l’Association pharmaceutique belge. Le remboursement de référence a bien apporté des diminutions de coûts, l’industrie ayant fortement diminué le prix de ses spécialités pour ne pas se faire rejeter par les patients, mais l’économie à vite été compensée par les prescriptions de nouvelles spécialités beaucoup plus chères. Bilan : longtemps réduite à la plus faible expression (1,47 % en quantité de médicaments en 1999 pour 1,01% en valeur), la consommation de génériques n’a que peu progressé en Belgique : « Nous n’atteignons toujours pas les 5 %, déplore Bernard Bailleux. Nous sommes toujours parmi les derniers de la classe en Europe. » L’actuel ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, ne veut pas se mettre à dos les médecins. « Des revalorisations leurs sont promises, des manifestations sont organisées, le climat est tendu », explique Bernard Bailleux, qui attend la sortie, ces toutes prochaines semaines, d’un arrêté autorisant une phase test de six mois de prescriptions en DCI et pronostique une évolution de la consommation de génériques d’ici la fin de l’année avec l’arrivée sur le marché de nouvelles molécules généricables de forte consommation comme les antiulcéreux.
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