Système de santé : d’accord pour réformer mais sans moi pour payer

Système de santé : d’accord pour réformer mais sans moi pour payer

Publié le 28 novembre 2014
Par Laurent Lefort
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Les Français ne sont pas à un paradoxe près. Ils reconnaissent la qualité de leur système de santé (86 %), considèrent sa refonte comme nécessaire (80 %), mais ne souhaitent pas la financer !

Un exemple emblématique, celui du générique. Si pour 79 % des personnes interrogées, il ne fait aucun doute que les médicaments génériques sont plus économiques que les princeps, seulement 55 % accepteraient un médicament générique à la place du princeps, 10 % déclarent qu’elles refuseraient systématiquement le générique et 53 % se déclarent opposées à la mesure « tiers payant contre génériques ». Tel est l’un des enseignements de la 4e édition du baromètre PHR/IFOP sur l’appréciation du système de santé par les Français.

De cette étude réalisée du 18 au 25 septembre sur un échantillon de 1003 personnes représentatives de la population, il ressort aussi que 79 % des Français observent bel et bien une nette dégradation du système de santé. En tête des motifs de mécontentement : les dépenses de santé. 40 % des sondés affirment que leur budget santé consacré aux médicaments et autres dépenses de santé hors consultations médicales continue d’augmenter chaque année.

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Un autre système de santé est possible. 64 % des Français en sont convaincus et envisagent des voies d’amélioration. 85 % d’entre eux sont par exemple favorables à l’élargissement du tiers payant chez un médecin généraliste ou spécialiste. Et 79 % misent sur la prévention… dont ils disent qu’elle pourrait être prise en charge par les mutuelles. Et une large majorité, 83 %, est favorable à la vente de médicaments à l’unité.

Enfin, seulement 3 Français sur 10 seraient disposés à payer de 20 à 30 euros un bilan de santé à l’issue d’un entretien pharmaceutique.