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Sprint final
« Le Moniteur » le révélait la semaine dernière : l’objectif sera de 75 % en 2007. Il reste 15 jours pour assurer l’objectif 2006 et éviter l’application automatique du « tiers payant contre générique ». L’UNPF et l’USPO ont approuvé cette semaine l’avenant sur ces sujets avant la signature du 20 décembre.
Il manquait 1,5 point fin novembre pour atteindre l’objectif de 70 % de substitution. Autant dire que la profession devrait remplir son contrat en 2006 ! Rappelons que les syndicats ont négocié un avenant conventionnel fixant l’objectif 2007 (ce doit être 75 %) ainsi que les conditions d’application de la mesure « tiers payant contre générique ». Le bureau de l’UNPF a approuvé lundi dernier cet avenant qui doit en principe être signé le 20 décembre entre les trois syndicats de pharmaciens et l’Assurance maladie. L’USPO en a fait de même mardi. Seront simplement demandées quelques retouches concernant notamment la fixation d’objectifs de pénétration des génériques, molécule par molécule, au sein de la liste des 30 molécules prioritaires établie pour 2007. La FSPF tiendra quant à elle un conseil d’administration extraordinaire au dernier moment, normalement le jour même prévu pour la signature définitive.
20 départements concernés.
La mesure doit ainsi automatiquement s’appliquer en 2007 dans les départements qui sont sous les 65 %. Une vingtaine tout au plus. Le dispositif sera possible ailleurs sur décision des commissions paritaires. Corrélativement, aucun objectif individuel ne devrait être toléré en dessous de 50 % en 2007. Les officinaux se situant aujourd’hui entre 50 % et 80 % devront donner un dernier coup de collier, tandis que ceux au-dessus de 80 % devront juste maintenir le cap. Au plan national, l’effort « réel » sera de 8 points pour passer de 70 à 75 % (la mise à jour du Répertoire fera baisser mécaniquement le taux de pénétration des génériques de 3 points). Un objectif jugé réaliste par les syndicats mais qui interdit tout relâchement.
Le pharmacien toujours moteur.
Le dispositif « tiers payant contre générique » est terriblement efficace dans les départements à la traîne (+ 16 points en 3 mois dans les Hauts-de-Seine !). De là à s’interroger sur la poursuite d’un rôle actif du pharmacien dans le développement du générique… Pour Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO, « si le dispositif marchait si bien de façon bête et méchante, les départements concernés seraient aujourd’hui à 100 % de substitution. Ce qui signifie que la substitution n’est pas automatique, que le mécanisme mis en place n’est qu’incitatif et vise à redonner du relationnel sur le sujet entre le pharmacien et son patient ». Et puis la manière d’aborder le générique jusqu’ici cadre parfaitement avec l’esprit de la réforme de l’Assurance maladie, « laquelle a été prônée par le ministre de la Santé sur la base des changements de comportements », relève Jean-Pierre Lamothe, vice-président de la FSPF chargé de l’économie. « Et la substitution générique, c’est le seul moment où un professionnel de santé fait passer clairement le message « Vous pouvez être soigné aussi bien pour moins cher » », complète-t-il. C’est une caisse de résonance fabuleuse. » o
Grosse pression de la CPAM 92 sur les officinaux
« Dans le cadre de la mise en place du dispositif du tiers payant subordonné à la délivrance de médicaments génériques, le taux de génériques de votre officine […] tend à montrer que vous n’appliquez pas la mesure. Par conséquent, je vous informe avoir mis en attente un lot de vos factures pour analyse et je vous invite dorénavant à appliquer ce dispositif. »
La semaine dernière, sept officinaux des Hauts-de-Seine ont eu la mauvaise surprise de recevoir ce courrier de la CPAM qui commence à ressembler à une sanction. « La vraie sanction serait le rejet des factures, rétorque Fabien Badinier, directeur de la gestion du risque à la CPAM. Les pharmaciens seront payés. Nous retenons les lots, le temps de recevoir les ordonnances papier pour vérifier ce qui se passe. »
Mais la CPAM ne se cache pas de maintenir ainsi la pression. « Nous suivons semaine par semaine l’évolution de chaque pharmacie et nous regardons l’évolution sur 15 jours. Ceux qui stagnent à taux trop faible ou qui baissent sont contactés. Je rappelle qu’en négociant avec les pharmaciens nous nous sommes engagés à faire respecter l’accord sur l’ensemble du département. Tout le monde doit jouer le jeu. Or certains officinaux se plaignent de perdre des clients qui vont dans des pharmacies où le tiers payant continue d’être appliqué sur des princeps pourtant généricables. » N.F.
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