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Sortie des produits de contraste du monopole : quid des stocks invendables ?
Maintenant que les radiologues ont la possibilité de se fournir en produits de contraste autrement qu’en passant par l’officine, les pharmaciens vont se retrouver avec des stocks sur les bras.
En décembre 2022, le Conseil constitutionnel a validé le principe de la forfaitisation des produits de contraste utilisés en radiologie dans le cadre des actes réalisés en cabinet.
Pour les syndicats pharmaceutiques, cette brèche dans le monopole se traduira par une perte de 290 millions d’euros de chiffre d’affaires pour le réseau officinal puisque les cabinets de radiologie s’orienteront très vraisemblablement vers un approvisionnement direct.
Au niveau du ministère de la Santé, les travaux se poursuivent pour définir la liste des produits de contraste qui ne passeront plus par la validation pharmaceutique. « Le sujet de l’écoulement des stocks détenus par les officines est également sur la table des discussions et s’il y a un déremboursement des produits concernés en pharmacie, ce qui paraît l’évolution la plus probable, nous demandons la mise en place d’une procédure de rappel des stocks pour qu’ils soient revendus aux cabinets de radiologie », a expliqué Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lors de son « live » du 10 mars.
Compte tenu de la complexité de ce dossier, les discussions risquent, selon lui, de s’étendre jusqu’à la date butoir fixée au 1er juillet 2023 pour la mise en application de cette disposition de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023.
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) demande aussi la reprise des invendus et reste mobilisée pour que l’impact de cette mesure sur les officines soit pris en compte et compensé par l’Assurance maladie. Sur le plan de la santé publique, « il faut apporter la même sécurité au niveau de ce nouveau circuit de dispensation en termes de traçabilité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui car les radiologues sont plus enclins à utiliser des présentations multidoses que les présentations en monodose qui sont vendues en officine », réclame Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.
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