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« Si l’Etat passe en force, nous irons au clash ! »

Publié le 16 février 2002
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« Non, la Fédération n’a pas vendu 40 centimes au gouvernement ! » Commentant mercredi le bilan de trois ans de politique contractuelle, Bernard Capdeville, président de la FSPF (photo), tenait à faire le point sur les négociations : « Notre position reste la même : nous n’acceptons pas de baisse du forfait sans accord sur les remises. Pour l’instant, l’Etat a tenu ses engagements : il n’est pas passé en force. S’il le fait, alors nous partirons en guerre contre le gouvernement. »

Les discussions ont donc continué, mais en se déplaçant sur des sujets plus brûlants car liés à l’actualité parlementaire avec notamment les maisons de retraite. Et la FSPF se réjouit de la neutralisation de deux textes, l’un autorisant une PUI à fournir d’autres établissements, l’autre incluant le médicament dans le forfait de soins des établissements (voir Le Moniteur 2429). « On y pensait depuis juin 2001. Là aussi, au lieu de battre la campagne stérilement, on a négocié. Et on a abouti. »

Deuxième gros morceau des discussions cette fois avec la CNAM : SESAM-Vitale. « Nous abordons une commission paritaire importante. A l’ordre du jour, la non-application de la convention par les caisses. La profession a investi pour pouvoir formater des données et leur faciliter la tâche, or l’Assurance maladie, elle, ne respecte pas cet engagement. Une plainte est en cours à l’encontre d’une CPAM au tribunal des affaires sociales de Lyon. Nous en attendons la jurisprudence pour aller plus loin ailleurs. »

A propos de l’actualité sociale , Bernard Capdeville avance que l’officine n’a pas à s’immiscer dans les discussions des médecins. En revanche, la FSPF attend la conclusion des négociations médicales à propos des gardes (rémunération sous forme forfaitaire) pour obtenir la transposition du système à l’officine – « le temps d’astreinte d’un pharmacien valant bien celui d’un médecin ! » -, et demande la généralisation du filtrage via le commissariat lors des gardes.

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Quant à une éventuelle grève des gardes en officine, il estime que, « avant de déclencher un mouvement sérieux et qui ne serait pas forcément bien compris des Français, il faut épuiser toutes les voies de négociation ».