Santé des pharmaciens : stress en hausse, sommeil en baisse

Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Les pharmaciens, tout comme les autres professionnels de santé, ne sont pas des exemples en matière de prévention et de comportements à risque. C’est ce que révèle le sondage « Carnet de santé » de la Mutuelle nationale des hospitaliers, réalisé par Odoxa en collaboration avec l’université de Bourgogne-Franche-Comté et l’association SPS (Soins aux professionnels de santé). Ainsi, 55 % des pharmaciens se font vacciner contre la grippe tous les ans,  17 % le font… mais pas chaque année. Un bon score face aux orthophonistes et aux kinés dont respectivement 75 % et 65 % ne se font pas vacciner. Chez les aides-soignants et les infirmiers ce pourcentage atteint 64 et 59 %.

Concernant l’alcool, 6 % des pharmaciens déclarent en consommer tous les jours contre 11 % des médecins spécialistes et 8 % des médecins généralistes. 17 % des officinaux en consomment néanmoins plusieurs fois par semaine, une proportion quasi égale à celle des médecins en général (18 %). En matière de tabagisme, 11 % des pharmaciens fument tous les jours ou presque. C’est deux fois moins que les aides-soignants et infirmiers mais plus que les médecins (9 %).

Enfin, 56 % des pharmaciens ont une activité physique régulière contre 75 % de kinés et 68 % de médecins spécialistes. Pour autant, 27 % des officinaux éprouvent des difficultés à dormir. Un pourcentage qui les situe au 3^e rang après les aides-soignants (36 %) et les infirmiers (29 %) mais avant les médecins généralistes (25 %). Est-ce dû au stress ? Les pharmaciens ressentent en effet plusieurs facteurs de stress : travail empêché, incivilité des patients, charge de travail et débordement sur la vie privée.

Dernier résultat intéressant : 85 % des pharmaciens ont un médecin référent (92 % des infirmiers et 44 % des médecins généralistes).