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Sacré coup

Publié le 28 mars 2009
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Benoît xvi « a mis l’accent sur l’éducation à la responsabilité », a benoîtement argumenté le porte-parole du Vatican pour justifier les propos du pape sur le préservatif qui aggraverait le sida ! Mais alors, laissons l’éducation pour la santé aux professionnels de santé, que diable ! A sa décharge, le pape aura au moins réussi à remettre en lumière l’irremplaçable capote. Sacré coup, à la veille du Sidaction. Et belle occasion pour les pharmaciens de redresser la barre, car la profession n’a pas manqué d’être tancée pour son manque de motivation dans la vente du préservatif à 20 centimes. Alors même qu’elle a bataillé pour être nommée dans les soins de premier recours instaurés par la loi HPST, et pour qu’y soit mentionnée son implication dans l’éducation pour la santé. Dès lors, comment expliquer que le premier maillon de la chaîne de soins soit si timoré en matière de prévention d’un des pires fléaux de santé publique ? Cessons d’en parler et faisons-le ! Cela fera du bien à tout le monde. Cette actualité chaude donne la possibilité de reprendre la main en introduisant le sujet par la voie de la santé publique plutôt qu’en évoquant le coït au comptoir. Si le blocage officinal est là, gageons que les espaces de confidentialité, qui ne manqueront pas d’apparaître avec le développement de l’éducation thérapeutique (et pour la santé !), permettront aux pharmaciens d’aborder tous les sujets sans tabou. Il n’y a que de bonnes raisons pour parler de promotion(s) de la capote sans jamais s’en lasser.

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