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© ROSP GÉNÉRIQUES - AxxLC/Pixabay
ROSP génériques : les pharmaciens pénalisés pour avoir trop bien travaillé ?
Coup de tonnerre sur la réunion du 14 novembre entre les syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) et l’Assurance maladie. Son directeur général, Nicolas Revel, a annoncé qu’il comptait reprendre sur la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) pour 2019, le surplus de ROSP sur les génériques versé aux pharmaciens en 2018 au titre de la ROSP 2017. Pour mémoire, cette ROSP s’est élevée en moyenne à 7126 euros par pharmacie. C’est la performance sur la substitution de Crestor (groupe « génériques » de la rosuvastatine) qui est à l’origine d’un montant de ROSP supérieur à ce qui était prévu (165 millions payés pour 140 prévus). Ce surplus est donc de l’ordre de 25 millions d’euros. Ce sont ces millions que l’Assurance maladie compte réclamer.
Les syndicats, on s’en doute, ne sont pas restés de marbre à cet effet d’annonce. « C’est fort de café de pénaliser une profession qui a trop bien réussi à faire faire des économies à la Sécurité sociale », s’indigne Philippe Gaertner. Le président de la FSPF dénonce une sanction lourde pour l’économie de l’officine si cette mesure devait être appliquée. En effet, « cette nouvelle ponction, en se cumulant avec les baisses déjà programmées de la ROSP génériques dans l’avenant n° 11 à la convention pharmaceutique (- 25 millions en 2018, – 15 millions en 2019), ferait que cette ROSP diminuerait de 50 % en deux ans », calcule-t-il.é
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