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- ROSP génériques 2019 : l’excédent « rosuvastatine » sera bel et bien repris par la Sécu

© Une carotte, un carotté - Pixabay
ROSP génériques 2019 : l’excédent « rosuvastatine » sera bel et bien repris par la Sécu
Nicolas Revel, directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) a confirmé lors de sa dernière réunion du 19 décembre avec les syndicats d’officinaux son intention de récupérer l’« excédent » de rémunération sur objectifs de santé de 25 M€ obtenu par les pharmaciens en 2017, grâce à la qualité de leur travail de substitution (notamment sur la rosuvastatine). Les négociations sur la ROSP 2019 s’ouvriront donc sur une base de 75 M€ et non de 100 M€ comme annoncé lors des négociations de l’avenant n°11 de juillet 2017.
« La ROSP 2017 sur la rosuvastatine s’élève à 24,9 M€ pour un surplus par rapport à ce qui était prévu de près de 10 M€, Nicolas Revel récupère donc de l’argent également sur d’autres molécules », observe Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Contestant cette taxation inique, « il n’y a aucune chance pour que la FSPF signe l’avenant conventionnel sur la ROSP 2019 qui fait partie du pacte de l’avenant n° 11 que nous n’avons pas signé », indique-t-il.
De son côté, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a acté la décision de l’Assurance maladie, soulignant que « l’excédent de ROSP sur la rosuvastatine n’est qu’un prétexte pour dire que les pharmaciens ont bien négocié la réforme de leur rémunération puisque la contribution de 70 M€ pour 2018 de l’assurance maladie à celle-ci a été supérieure à ce qui était prévu. » Son acceptation valant solde de tout compte, le président de l’USPO entend maintenant trouver des compensations pour 2019, « en limitant la mention " non substituable " à une portion congrue par un accord tripartite pharmaciens-médecins-assurance maladie et en incluant la substitution par des génériques dits " hybrides " dans la vie conventionnelle. »
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