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Rétro 2024 : 30 mai, la grève de tous les records
L’étincelle qui a mis le feu aux poudres ? La volonté du député Marc Ferracci de toucher au monopole de la pharmacie. De Lille à Marseille, en passant par Angers et Dijon, la mobilisation a rassemblé des milliers de manifestants, avec des chiffres impressionnants : 5 000 à Lille, 2 000 à Marseille, 1 000 à Dijon. À Paris, où le cortège est parti un peu plus tôt que prévu de la faculté de pharmacie, ils étaient près de 4000 syndicats et étudiants unis pour défendre l’avenir de la profession.
Les manifestants n’ont pas mâché leurs mots, scandant à pleins poumons des slogans qui mêlent humour et colère :
« Pharmacie dans la rue, Ferracci t’es foutu ! »
« Pharmacie menacée, patient sacrifié ! »
« Pharmacie en colère, pharmacie en danger ! »
Ces mots d’ordre traduisent une inquiétude palpable, mais aussi une combativité intacte face à des réformes perçues comme destructrices. L’enjeu était crucial : défendre le modèle économique des officines déjà mis sous pression par les baisses de prix des génériques et des réformes qui fragilisent leurs marges. Pour les manifestants, il ne s’agissait pas seulement d’un combat pour les pharmaciens, mais pour l’accès aux soins dans tout le pays.
La grève en quatre chiffres clés
- 80 à 90 %. C’est le taux de fermeture d’officines observé sur le territoire.
- 30 000. C’est le nombre de pharmaciens qui ont manifesté partout en France. À Paris, entre 4 000 et 5 000 grévistes ont défilé dans la rue. À Lille, le cortège a atteint 3 000 personnes. Plus de 1 000 manifestants ont été recensés à Nice, Marseille, Toulouse, Dijon, Montpellier et Nancy. Entre 700 et 800 personnes se sont mobilisées à Rennes, Nantes, Bordeaux et Saint-Étienne. Les pharmaciens étaient plus de 600 à manifester dans les rues de Lyon, Limoges, Angoulême, Châlons-en-Champagne, Le Mans, Mulhouse, Tours, Coulon, Angers et Strasbourg. Enfin, ils étaient près de 300 à Ajaccio, Bastia, Châteauroux, Caen, Valence ou encore Orléans.
- 2,5 millions. C’est le nombre de signatures qu’ont recueilli les pétitions papier et en ligne initiées par les syndicats. Un signal fort de confiance et de soutien de la part des patients, de plus en plus confrontés aux pénuries de médicaments et à la fermeture des officines.
- 14. C’est le nombre de slogans scandés haut et fort. Parmi eux, on peut citer « Pharmacie fragile, santé en péril », « Pharmacie de proximité, santé de qualité » ou encore « Amazon dans ta zone ».
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