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Résumé des programmes santé
Deux candidats, deux partis, deux tendances en matière de programme santé ? Pas si sûr…
François Hollande
Organisation des soins de ville et déserts médicaux. Le candidat socialiste propose la création de pôles de santé de proximité dans chaque territoire. Il estime nécessaire de revaloriser la médecine générale en relevant le numerus clausus et en lançant un plan d’urgence pour l’installation des jeunes professionnels. Il veut augmenter la part de rémunération forfaitaire des généralistes liée à des missions de santé publique, de prévention et éducation à la santé. Il souhaite encadrer les dépassements d’honoraires, par spécialité et par région, renforcer la généralisation du tiers payant pour les soins de ville en secteur 1 afin de limiter les renoncements aux soins et désengorger les services d’urgence. Il veut limiter le conventionnement du secteur 2 dans les zones surdotées.
Financement de l’Assurance-maladie. François Hollande lancerait une grande réforme fiscale pour renforcer le financement de la protection sociale tout en encadrant davantage les contrats des organismes complémentaires et notamment en revenant sur la taxe sur les conventions d’assurance (TSCA). Il propose la mise en place d’un prélèvement simplifié sur le revenu (PSR) regroupant CSG et impôt sur le revenu dont une part serait affectée aux organismes de sécurité sociale. La progression de l’ONDAM est prévue à +? 3 ?% par an et l’équilibre des comptes visé en 2017.
Médicament. François Hollande favoriserait la baisse du prix des médicaments, la réduction des volumes et la baisse du coût des génériques. Il prévoit, comme son adversaire UMP, des économies grâce à l’augmentation du taux de substitution. Enfin le PS a toujours affirmé qu’il reviendrait sur la réforme du médicament, notamment en rendant obligatoires avant l’AMM les essais comparatifs avec les médicaments existants, et possibles les actions de groupes.
Autres propositions
– Engager une réforme dépendance en favorisant, le plus possible, un maintien à domicile.
– Permettre à toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, « de demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ».
– Suppression du droit d’entrée dans le dispositif de l’aide médicale d’État.
– Modification de la loi HPST (gouvernance).
– Autorisation encadrée des recherches sur les cellules souches embryonnaires.
Nicolas Sarkozy
Organisation des soins de ville et déserts médicaux. Le candidat président propose de créer 750 maisons de santé pluridisciplinaires supplémentaires d’ici 5 ans ainsi que des maisons médicales de garde pour désengorger les urgences. Il estime que l’évolution des modes de rémunération des médecins et la dynamique lancée par la loi HPST doivent se poursuivre. Il a réaffirmé le principe de la liberté d’installation des médecins tout en maintenant les aides à l’installation dans les déserts médicaux et souhaite continuer la discussion sur ce chapitre avec les syndicats de médecins comme sur celui des dépassements d’honoraires. Il affiche enfin la volonté de donner plus de liberté aux ARS dans l’attribution de leurs crédits.
Financement de l’Assurance-maladie. Nicolas Sarkozy compte réaliser 13 milliards d’euros d’économies entre 2013 et 2016 en limitant la progression des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) à 2,5 %, comme en 2011. Les principales mesures porteraient sur les médicaments, avec 1,5 Md€ de gain sur les volumes, 3 Md€ sur le prix et 1 Md€ sur les prix des autres produits de santé et des actes. Le candidat prévoit aussi de réaliser des économies d’un montant de 0,5 Md€ « par la suppression du tiers payant pour les patients qui refusent le générique lorsqu’il est disponible », ce qui permettra de « remédier à la baisse du taux de recours aux génériques », ou encore d’améliorer « les prescriptions en matière d’arrêt de travail et de transports sanitaires ». Il entend responsabiliser « patients et médecins pour éliminer examens et prescriptions inutiles » et durcir la lutte contre la fraude sociale, avec notamment la carte Vitale biométrique.
Médicament. Les baisses des remboursements et les déremboursements s’effectueront « sur les recommandations de la HAS » réaffirme Nicolas Sarkozy. Les médicaments à SMR faible continueront donc à être moins remboursés et un effort pour faire baisser le prix des génériques sera poursuivi. Le candidat président souhaite enfin lutter contre le gaspillage des médicaments en optimisant leur conditionnement.
Autres propositions
– Engager « un grand plan de prévention contre le suicide des jeunes ».
– La tenue d’états généraux de la santé.
– Organiser la réforme de la dépendance à partir de 2013, 700 millions d’euros y seront consacrés d’ici 2016.
– Opposition à la légalisation de l’euthanasie.
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