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Rester optimiste

Publié le 2 septembre 2014
Par Myriam Loriol
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Une sacrée secousse ! Le rapport de l’IGF (volet pharmaciens) dévoilé en partie cet été a fait trembler la profession. Clairement menacé, le monopole sur les médicaments remboursables se maintiendra-t-il encore longtemps ? Même si la « bombe libérale » lâchée par le gouvernement fin août peut supposer une certaine clémence vis-à-vis des professions réglementées, la grande distribution a déjà marqué un point. Comme si les gardiens de l’OTC à l’officine avaient déjà flanché… Mais, soyons réalistes, la bataille du médicament en GMS se joue en réalité dans la cour de Bruxelles. A y regarder de plus près, la France est l’un des derniers bastions européens, avec la Belgique et l’Espagne, à résister au « supermarché du médicament ». Quoique certaines pharmacies de l’Hexagone ont résolument pris la voie du drugstore, avec des rayons libre accès flashy qui invitent haut et fort les clients à se servir. C’est un choix. Voire un positionnement. Quels arguments faire alors valoir face à Leclerc & Co ? Et si finalement la perspective du self-service de médicaments en GMS n’était pas une formidable opportunité pour les officinaux de développer leur expertise santé ? Certains le font déjà avec brio, comme Maud et Laurent Mingeau à Pouilly-sur-Loire (voir « Point de vente » p. 18). Mais ne nous voilons pas la face pour autant, la rémunération des actes de prévention ou des entretiens pharmaceutiques ne peut, en l’état des choses, compenser l’éventuelle perte du business de l’OTC. Cependant, ne tombons pas dans le catastrophisme. J’en veux pour cause l’arrivée des paras qui n’a toujours pas fait couler les ventes de cosmétiques en pharmacie.

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