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Report des négociations : la Cnam pourrait perdre aux Jeux…

Publié le 6 avril 2024
Par Yves Rivoal et Christelle Pangrazzi
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La Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a annoncé aux deux syndicats représentatifs de la profession, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), le report des groupes de travail consacrés aux gardes, aux biosimilaires et aux fraudes à une date comprise entre les 26 et 30 avril prochains. Un différé imposant désormais les futures multilatérales sur les négociations conventionnelles à la mi-mai. Face à cette décision de la Cnam, l’USPO comme la FSPF ont alerté sur l’urgence économique de certaines pharmacies et ont fixé à leur tour une date butoir à fin mai au risque sinon de mener des actions de sensibilisation auprès des élus et des patients, des grèves de gardes et même une grève générale lors des Jeux olympiques de Paris 2024. « J’ai reçu le mandat de boucler ces négociations conventionnelles avant la fin du mois de mai, car nous aurons ensuite des échéances importantes sur la question du salaire des équipes. Si dans ce délai les négociations aboutissent, comme j’ai bon espoir, nous nous mettrons tout de suite au travail. En revanche, si la revalorisation de nos honoraires n’est pas au rendez-vous, ce sera le début de la mobilisation qui nous conduira notamment à ne plus être accompagnant sur les nouvelles missions que l’on veut nous confier, parce que nous ne pourrons simplement plus les faire », explique Philippe Besset, président de la FSPF. De son côté, Pierre-Olivier Variot, son homologue de l’USPO, devrait obtenir, sur le sujet de la grève, l’imprematur de ses membres lors de la prochaine assemblée, le 22 mai prochain. Les pharmaciens commencent à se ranger en ordre de bataille.

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