Remises sur les biosimilaires : quels gains pour l’officine ?

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Remises sur les biosimilaires : quels gains pour l’officine ?

Publié le 31 octobre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Dans un contexte politique fragmenté, les amendements relatifs aux biosimilaires devraient être intégrés à des amendements gouvernementaux. C’est une évolution positive, mais une question demeure : quelle sera la réalité de l’enveloppe allouée aux remises ?

Le 25 octobre, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Selon les deux syndicats concernés, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les amendements sur les biosimilaires passeront finalement par des voies gouvernementales. « À ce stade, le processus suit son cours. Le 5 novembre, un vote aura lieu à l’Assemblée, suivi de diverses lectures au Sénat avant probablement une commission paritaire mixte », indique Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.

Un travail fructueux auprès des parlementaires

L’engagement des syndicats auprès des parlementaires et de l’exécutif commence à porter ses fruits. « Comme Frédéric Valletoux s’y était engagé, nous devrions effectivement bénéficier de remises », a souligné récemment Philippe Besset, président de la FSPF. Cela représente un enjeu important, car la question des biosimilaires suscite des débats vifs. Ces dernières semaines, plusieurs laboratoires et associations de patients ont exprimé leur opposition à la substitution en officine au profit de l’interchangeabilité (par le prescripteur).

Une enveloppe encore incertaine

Néanmoins, le montant de l’enveloppe allouée aux remises demeure flou. « Ce montant dépend de deux facteurs : le niveau de remise pour chaque molécule et le nombre de molécules substituables », précise Pierre-Olivier Variot. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) examine actuellement les conditions de substitution des biosimilaires et devrait rendre son verdict d’ici fin décembre 2024. « Si l’ANSM autorise la substitution d’une molécule ou de toutes les molécules, le montant alloué à l’officine ne sera pas le même. Pour l’instant, nous pouvons envisager une enveloppe de plusieurs centaines de millions d’euros pour le réseau, mais nous devons rester prudents. Aujourd’hui, nous demandons simplement la possibilité de remises au-delà des 2,5 % », ajoute Pierre-Olivier Variot.

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