Réforme « Grand âge et autonomie » : les pharmaciens peuvent être des contributeurs importants

© La vie en EHPAD - Frédéric Thual

Réforme « Grand âge et autonomie » : les pharmaciens peuvent être des contributeurs importants

Publié le 4 octobre 2018
Par Francois Pouzaud
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Invitée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à livrer son analyse sur la réforme « Grand âge et autonomie », trois jours après le lancement le 1er octobre d’une consultation citoyenne sur Internet par Agnès Buzyn, ministre de la santé, Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a appelé les pharmaciens à s’impliquer dans la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Et en premier lieu à participer à la préparation de cette réforme qui fera l’objet d’un rapport fin janvier ou début février 2019, à l’issue de la concertation nationale et des travaux de dix ateliers thématiques. « Vous êtes des contributeurs structurants de cette réforme et dans le cadre de cette communauté de réflexions, votre profession doit faire partie des organisations auditionnées », lance-t-elle. 

« Pour que la réponse sur le territoire puisse être abordée sous tous ses angles », la présidente de la CNSA estime en effet que les pharmaciens doivent être associés aux travaux de réflexion, car ils peuvent apporter leur contribution prospective, notamment sur l’approche domiciliaire du patient âgé. Elle souhaite également l’intervention de la profession « pour une approche structurée du suivi des patients psychiatriques pour lesquels le seul lien avec l’observance est le pharmacien. »
Concernant les points cardinaux de cette réforme, elle a insisté sur la prévention, la transformation de l’approche institutionnelle, la résilience qui doit se traduire par un décloisonnement entre les professions de santé « afin d’apporter une offre de réponses aux personnes âgées dépendantes qui soit organisée, à la fois personnalisée et collective, qualitative et efficiente, donc fondée sur des preuves et l’évaluation. » 

Répondant aux propositions et attentes de la présidente de la CNSA, Gilles Bonnefond lui a assuré « qu’elle pouvait compter sur les pharmaciens pour relever le défi du grand âge et concrétiser la coordination des soins autour des personnes âgées dépendantes. » Selon lui, l’EHPAD doit être le lieu privilégié de cette réforme. « Il est important d’attirer le médecin de ville vers l’EHPAD, de mettre en place un protocole de soins, d’avoir une surveillance partagée des patients entre les pharmaciens et les infirmières, de décharger le médecin des renouvellements de prescription, et ensuite de pouvoir transposer ce modèle au niveau des équipes de soins primaires », propose le président de l’USPO.

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