Refonte des « pictogrammes grossesse » : les officinaux invités à se prononcer

Une réflexion est engagée pour faire évoluer les pictogrammes apposés sur le conditionnement des médicaments à risque pendant la grossesse. Les pictogrammes actuels, apposés en 2017, sont revus à la demande de la Direction générale de la santé (DGS). L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a installé en 2023 un comité scientifique temporaire (CST) sur la question. Et ouvre aujourd’hui une consultation publique pour recueillir commentaires et suggestions de tous ceux qui voudraient apporter leur contribution : patients, professionnels de santé, etc.

L’apparition d’une jauge colorée

Les nouveaux pictogrammes proposés par l’ANSM et travaillés au sein de ce CST pluridisciplinaire présentent plusieurs évolutions :

-ils seront apposés sur tous les médicaments et non plus seulement sur ceux qui présentent un risque au cours de la grossesse ;

-ils informent sur le risque tératogène et le risque fœtotoxique, comme c’est le cas actuellement, mais aussi désormais sur le risque de fausse couche et le risque de troubles neurodéveloppementaux ;

-un visuel (femme enceinte dans un triangle) est associé au texte renseignant sur le risque et sur une conduite à tenir :

-une jauge colorée permet d’évaluer le risque pour le déroulement de la grossesse et pour l’enfant à naître selon les données du résumé des caractéristiques du produit (RCP). Il est ainsi possible de situer le niveau de risque du médicament : aucune information sur ce risque, suspicion d’un risque, preuve établie d’un risque.

-un dispositif d’information spécifique pour les médicaments qui ne doivent jamais être pris pendant la grossesse est également proposé.

À noter qu’un pictogramme indiquant le risque encouru sera systématiquement apposé lorsqu’un médicament expose au risque correspondant pendant certaines périodes de la grossesse, par exemple seulement au cours du premier trimestre.

Conseil officinal et entretiens femme enceinte

Ces pictogrammes sont-ils pertinents ? Doivent-ils être retravaillés ? Les personnes concernées sauront-elles se les approprier ? Les nouveaux pictogrammes ont été testés par un institut de sondage auprès de répondants d’horizons très différents. Les pharmaciens, impliqués dans le conseil officinal et pour certains d’entre eux dans les entretiens pour femme enceinte, ont certainement aussi un point de vue sur ces questions. La consultation est ouverte jusqu’au 17 octobre avant que les pictogrammes ne soient transmis par l’ANSM à la DGS qui donnera suite à leur mise en œuvre.