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Recherche Jean Parrot désespérément

Publié le 18 octobre 2008
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Jean Parrot était le grand absent du week-end deauvillois et la simple évocation de son nom, samedi matin, au cours de la séance plénière, a suffi à provoquer des sifflets. Il faut dire qu’une certaine interview est quelque peu restée en travers de la gorge des congressistes. C’était le 18 juin dernier. Dans les « Cahiers de la compétitivité », un supplément publicitaire du Monde, le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens évoquait un surnombre de pharmaciens (voir les Moniteur des 21 et 28 juin).

L’atelier de travail « 6 000 officines en trop ? Comment maintenir un réseau efficient demain ? » fut le théâtre d’échanges sur la répartition démographique des pharmacies de ville et les difficultés du regroupement. Deux heures au cours desquelles Jean-Charles Tellier ne manqua pas de faire allusion aux propos de son président. « J’ai du mal à imaginer ce qu’est une pharmacie-fille. Déjà une pharmacie-mère… Il me semble qu’il ne doit pas y avoir deux types d’officines. Le terme est peut-être maladroit », a gentiment souligné le président du conseil central A. D’après lui, environ 2 000 pharmacies aujourd’hui économiquement fragiles disparaîtront dans les dix années à venir « si on ne fait rien ».

Les absents ont toujours tort

Philippe Gaertner, venu clôturer l’atelier, remit une fois encore la désormais célèbre interview sur la table : pour le président de la FSPF, « ce qui a été écrit en juin est inacceptable. Je ne sais pas comment Jean Parrot a fait son calcul. Je regrette d’ailleurs son absence. Si disparition d’officines il doit y avoir, cela ne peut se faire par asphyxie économique […] mais de manière accompagnée ».

Jean-Luc Delmas, président de la section C de l’Ordre, a positionné durant tout le congrès la distribution en gros comme un recours possible pour la profession. « Vaut-il mieux voir à terme disparaître « n » centaines ou milliers d’officines, ou accepter le partenariat de la répartition pour limiter cette restructuration ? », a-t-il demandé. Pour la présidence de l’Ordre, la course à la succession semble bel et bien lancée. Plus tôt dans la journée, Jean-Luc Audhoui, son trésorier, déclarait, l’air de rien : « A aucun moment il n’y a eu de débat en interne sur ces 6 000 officines en trop. »

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