Professions réglementées : l’UNAPL lance sa riposte

Professions réglementées : l’UNAPL lance sa riposte

Publié le 12 septembre 2014
Par Loan Tranthimy
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L’Union nationale des professions libérales appelle à une  » journée sans professionnels libéraux  » pour le 30 septembre.

« L’heure est grave ». Michel Chassang, président de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) ne mâche pas ses mots. Jamais dans l’histoire de son organisation professionnelle, une telle situation de conflit se présente.

L’UNAPL entend protester fortement contre le projet de loi « croissance et pouvoir d’achat » qui compte réformer les professions réglementées. Le point de crispation des libéraux concerne l’ouverture du capital des cabinets, études et autres officines pharmaceutiques à des investisseurs non professionnels.

« L’industrialisation et la financiarisation envisagées aujourd’hui conduiraient à une perte d’indépendance incompatible avec l’exercice de nos professions », dit-il. En outre selon le syndicaliste, cette solution inciterait les patients ou client à consommer davantage, provoquant ainsi un accroissement de la dépense publique.

« Nous sommes ouverts à des évolutions, mais pas n’importe comment, pas de cette façon, pas avec ce texte », martèle Michel Chassang.

En attendant les arbitrages ministériels et le rendez-vous la semaine prochaine avec le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, en compagnie de ministre de la Santé Marisol Touraine pour les professions médicales puis de la ministre de la Justice Christiane Taubira pour les professions juridiques, l’UNAPL propose plusieurs actions de riposte : journée d’action nationale le 30 septembre, agrémentée d’initiatives nationales et locales, campagnes et pétition en ligne pour se faire entendre sur les réseaux sociaux et auprès des parlementaires et des élus locaux.

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« Et il y aura des actions plus dures par la suite si ça ne suffit pas à modifier la situation », prévient Michel Chassang.