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Produits de contraste : les consignes à suivre
La publication de l’arrêté du 20 avril 2023 modifiant la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’assurance maladie acte la forfaitisation des produits de contraste par les radiologues. Voici ce que ça implique pour les officines.
Le texte prévoit que les produits de contraste pour un examen d’imagerie en cabinet de radiologie libérale seront fournis par le radiologue. A compter du 1er juillet 2023, les produits de contraste pour les examens d’IRM (imagerie à résonnance magnétique) ne seront plus remboursés et ne seront plus délivrés au patient en officine. Cela sera aussi le cas pour les produits de contraste utilisés pour les scanners à compter du 1er mars 2024.
Dans leurs points respectifs d’information du 28 avril, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO), et Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) donnent les mêmes consignes : ne pas stocker les produits de contraste pour les IRM et à terme ceux pour les scanners. « Pour l’instant, les pharmaciens continuent de dispenser ces produits comme d’habitude, mais ces produits de contraste seront déremboursés, a expliqué Philippe Besset. Les pharmaciens ne doivent pas stocker les produits pour les IRM et ne pas surstocker ceux utilisés pour les scanners. »
Pierre-Olivier Variot s’inquiète surtout de la mise en œuvre de l’arrêté : « Suite à une réunion avec le ministère de la Santé, nous nous sommes rendu compte que les cabinets de radiologie n’étaient pas prêts pour suivre les lots, stabiliser la dispensation aux patients et pour renforcer la traçabilité. Cela commence à être un souci pour eux, a-t-il déclaré. Je subodore que les pharmaciens vont être mis à contribution pour faire ce que les cabinets ne sont pas en capacité de faire en termes de suivi et de traçabilité. Le gouvernement doit assumer le fait qu’il a transféré ces produits aux radiologues. Je serais assez fâché s’il venait demander aux pharmaciens de faire les » bouche-trous » pendant quelques mois, le temps que les cabinets puissent assurer le suivi des produits. » Son conseil : que les pharmaciens ne recommandent pas les produits de contraste, même s’ils n’auront plus de stocks. Sachant que le ministère de la Santé et l’Assurance maladie n’ont donné pour l’heure aucune réponse sur l’éventualité d’une reprise des stocks des pharmaciens par les laboratoires pharmaceutiques.
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